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Présidentielle

Paris: les élus d’opposition réclament plus de sécurité autour des bureaux de vote

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Dans le contexte de menace terroriste, les élus Les Républicains de Paris estiment que la sécurisation des bureaux de vote de la capitale n'est pas suffisante et réclament qu'elle soit renforcée dans les 896 lieux de vote de la ville.

La fin de campagne se déroule sous haute sécurité pour les candidats à l'élection présidentielle. Dimanche, le premier tour du scrutin sera aussi très surveillé avec un dispositif de sécurité renforcé dans toute la France, dans le cadre de l'état d'urgence. Les 67.000 bureaux de vote en France ne seront pas pour autant surveillés par les forces de l'ordre.

A Paris, Le Parisien rapporte le préfet de police a adressé un courrier aux maires le 20 mars dernier indiquant que concernant la "sûreté interne" des bureaux de vote, il "revient aux maires et aux présidents de bureaux de vote de mettre en oeuvre les mesures adaptées". D'après les élus Les Républicains de la capitale, ces recommandations ne seraient pas suffisamment prises en compte par la mairie de Paris et ont adressé mardi un courrier à Anne Hidalg.

La maire du 17e décide de sécuriser tous les bureaux

Dans le 17e arrondissement, la maire Les Républicains Brigitte Kuster a décidé de prendre les devants et de sécuriser l'intégralité des bureaux de vote de son arrondissement. Elle a prévu de débourser 8.000 par jour de scrutin afin que les électeurs puissent voter sans crainte, selon elle. 

"Sur les 67 bureaux, seuls 22 avaient été sécurisés. J'en ai donc sécurisé 45. Il y aura des agents qui se relayeront matin et après-midi pour assurer comme c'est le cas à la mairie du 17e un contrôle visuel et un contrôle des sacs", détaille Brigitte Kuster. 

Des agents supplémentaires dans certains bureaux

A Paris, une partie des 896 bureaux de vote sont sécurisés, au total un sur six. La mairie de Paris a par ailleurs décidé de déployer des agents de sécurité dans les bureaux dont la configuration ne permet pas de surveiller les entrées. 

"Ces agents de sécurité auront à coeur d'orienter les personnes, de vérifier que les personnes vont bien au bon endroit et donc dans leur bureau de vote, et pas ailleurs dans l'établissement, s’assurer que personne ne laisse traîner de sac ou de valise dans le hall d’entrée", explique Colombe Brossel, adjointe en charge des questions relatives à la sécurité. 

Pour les autres établissements scolaires et mairies qui font office de bureaux de vote ce sont les agents sur place qui se chargeront de la surveillance. Une solution qui n'est pas adaptée selon le maire Les Républicains du 1er arrondissement Jean-François Legaret.

"C'est hors de question pour deux raisons, d'abord parce que ces personnes ne sont pas habilitées et puis parce qu'on ne va pas prélever sur les effectifs des bénévoles pour aller regarder ce qui se passe à l'extérieur des bureaux de vote", martèle-t-il. 

La mairie de Paris rappelle que la lutte contre le terrorisme relève du ministère de l'Intérieure, qui a annoncé le déploiement de 50.000 gendarmes et policiers supplémentaires sur tout le territoire pour veiller au bon déroulement de l'élection. 

C. B avec Barthélémy Bolo