L'affaire Benalla, une "affaire d'été" et pas d'État: quand Macron reprend l'expression de son ancien collaborateur

"Qu'est-ce qu'il en est sorti? Ça a fait pschitt..." Interrogé sur l'affaire Benalla, Emmanuel Macron a préféré y voir "une affaire d'été" plutôt qu'une "affaire d'État", reprenant à son compte une formule déjà utilisée par Alexandre Benalla lui-même lors de son audition devant une commission d'enquête sénatoriale en 2018.
"Une affaire d'État est une affaire où l'État lui-même est remis en cause", a expliqué sur TF1 le président de la République ce jeudi soir, pour se défendre.
Alexandre Benalla a été condamné "parce qu'il a été traité justement comme un justiciable", assure le chef de l'État, rappelant que le proche du président "avait fait appel" de cette condamnation.
"Un moment pénible et très difficile"
Alors l'a-t-il couvert trop longtemps? "Je ne crois pas", tranche Emmanuel Macron. "Mais je ne l'ai pas non plus traité de manière inconsidérée".
Et de marteler: "Alexandre Benalla n'a pas été protégé au-delà de ce qu'il devait être."
Si le président de la République se souvient de cette affaire comme "un moment pénible et très difficile", il souligne que "ce n'est pas Alexandre Benalla qui est attaqué à l'été 2018 par les oppositions, c'est votre serviteur, en disant qu'il y a un système dysfonctionnel à l'Élysée. Et on met en place une machine politique. Ce n'est pas ce que j'appelle une affaire d'État" tranche-t-il.
Condamné pour les violences du 1er-Mai, l'ex-garde du corps a été interpellé ce mardi matin par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), soupçonné de faits de corruption et de blanchiment de fraude fiscale.