Les élections européennes, le scrutin "oublié" des électeurs

Le 25 mai, plusieurs millions d'électeurs seront appelés à voter pour élire leurs députés au Parlement européen. Et à un peu plus d'un mois du vote, la campagne électorale ne passionne pas les foules, au grand dam des associations pro-européennes.

C'est un euphémisme de dire que l'Europe ne passionne pas les Français. Si tous assurent devant la caméra de BFMTV qu'ils iront voter, peu d'entre eux savent à quelle date aura lieu le scrutin: c'est le 25 mai que plusieurs millions d'électeurs seront appelés aux urnes pour élire leurs députés au Parlement européen. Et une forte abstention est donc à prévoir.

Pour Pascale Joannin, directrice générale de la fondation Robert-Schuman, c'est aux politiques de redorer le blason européen. "Souvent, quand les chefs d'Etat et de gouvernement rentrent de Bruxelles, ils disent 'j'ai gagné contre les autres' ou 'j'ai perdu contre Bruxelles, c'est la faute de Bruxelles'. Et cela n'aide pas beaucoup à donner une image positive de l'Europe", regrette-t-elle.

Des incidences sur notre quotidien

Et le changement très régulier de secrétaire d'Etat aux Affaires européennes en France ne vient pas arranger les choses: réagissant à la nomination d'Harlem Désir, 12e secrétaire d'Etat en 12 ans, le 10 avril dernier, Pascale Joannin déplorait l'"image déplorable de la France en Europe" que donnait cette nouvelle nomination.

Le Parlement européen a pourtant des incidences concrètes sur notre quotidien. Parmi les exemples récents, on compte le "roaming": début avril, les eurodéputés ont fait voter la fin de ces surcoûts téléphoniques appliqués aux appels, aux messages et à l'utilisation d'internet sur mobile dans un autre pays européen. Ils devraient disparaître en 2015.

Vidéo: Brune Daudré, Yann Le Moignic

A. K.