Cohn-Bendit ne sera pas candidat en cas de primaire à gauche

Daniel Cohn-Bendit en duplex de la Bellevilloise sur BFMTV le 3 février 2016. - BFMTV
Les organisateurs souhaitent éviter ce qu'ils appellent un "crash démocratique", à savoir devoir choisir au second tour entre la droite et le Front national. Daniel Cohn-Bendit a répondu mercredi soir aux questions de Ruth Elkrief sur BFMTV, depuis la Bellevilloise, à Paris, où se tenait une soirée-débat avec les autres signataires de l'appel pour une primaire à gauche. L'ancien député européen a précisé qu'il ne serait pas candidat à cette primaire. "Et pour Christiane Taubira, elle a dit non, c'est à elle de décider", a-t-il lâché.
Pour l'instant, le Parti socialiste n'est pas favorable à l'organisation d'une primaire, mais des frondeurs assistent ce soir à la rencontre. Jean-Luc Mélenchon a de son côté écarté une participation. Selon le co-président des Verts, pour qu'il y ait un candidat de gauche au second tour de la présidentielle, il faut qu'il y ait un large débat à l'intérieur des gauches et des écologistes. "Cela permettra de faire émerger le meilleur candidat qui défendra les idées d'une gauche", assure Daniel Cohn-Bendit. Sur les candidats possibles, l'ancien député européen cite "Hollande, Macron, Valls, ou je ne sais pas qui, des frondeurs jusqu'à des candidats écologistes ou des candidats de la société civile".
Alain Juppé, "le moins pire"
Selon Daniel Cohn-Bendit, s'il n'y a pas une primaire et "un espoir à gauche", il est évident que le prochain président de la République sera celui qui sortira des urnes de la primaire de la droite. Dans ce cas-là, "s'il n'y a pas de candidats à gauche on sera obligé de choisir le moins pire", assure-t-il. Le maire de Bordeaux aurait alors ses faveurs. "Je crois qu'Alain Juppé est un des rares qui se posent vraiment des questions d'Europe, c'est déjà beaucoup pour moi", explique-t-il en ajoutant: "Je ne suis pas pour Alain Juppé, c'est le moins pire. Je suis contre les autres".