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Politique

Bruno Le Maire: d'abord "changer la classe politique"

Le candidat aux primaires pour les Républicains Bruno Le Maire le 3 juin 2016 à Cerise

Le candidat aux primaires pour les Républicains Bruno Le Maire le 3 juin 2016 à Cerise - JEAN-FRANCOIS MONIER, AFP/Archives

Candidat à la primaire de la droite, Bruno Le Maire juge ce mercredi que "jamais les Français n'accepteront" les réformes drastiques proposées par l'opposition si "on ne commence pas par changer la classe politique" et "la démocratie sociale".

Invité sur France 2, Bruno Le Maire, outsider de la primaire à droite, a déclaré ce mercredi qu'"il y a beaucoup d'illusion y compris dans ma propre famille politique. On dit qu'on va supprimer les 35 heures, réformer les retraites, toucher au droit du travail. D'accord. Mais jamais les Français n'accepteront ces changements si on ne commence pas par changer la classe politique, par refonder notre démocratie". 

"Limiter le nombre de mandats" 

En cas d'élection à l'Elysée, Bruno Le Maire souhaite donc un référendum pour "supprimer définitivement le cumul des mandats, limiter le nombre de mandats dans le temps, réduire le nombre de députés et de sénateurs, obliger les fonctionnaires, les énarques qui font de la politique à démissionner de la fonction publique". "Je dirais la même chose de la démocratie sociale. Il faut aussi que les syndicats acceptent qu'on mette fin au monopole syndical, qu'on limite le nombre de mandats d'un délégué syndical dans le temps", a ajouté le député de l'Eure.

Passer "à autre chose" 

"Je suis bien déterminé à gagner la primaire, à montrer aux Français qu'il y a une autre option que de reprendre ceux qui ont gouverné le pays". "Les Français ont envie de nouvelles têtes, de renouveau, qu'on passe à autre chose", a assuré l'ancien ministre. Interrogé sur sa phrase ("mon intelligence est un obstacle") qui lui a valu le Grand Prix 2016 du "Press Club, humour et politique", Bruno Le Maire a répondu: "c'est la boulette, comme auraient dit mes enfants. Je préfère en rire. Je pense qu'avoir un peu d'humour sur soi en politique, ça ne fait jamais de mal".

A.M avec AFP