"Wissous plage": l'interdiction du port de signes religieux suspendue par la justice

Deux femmes voilées n'avaient pas été admises le samedi 8 juillet à l'entrée du complexe municipal installé pour l'été. Le tribunal administratif de Versailles avait été saisi par le Collectif contre l'islamophobie en France.

Deux femmes voilées avaient récemment été refoulées. Le tribunal administratif de Versailles a suspendu samedi un règlement de la mairie UMP de Wissous dans l'Essonne interdisant le port de signes religieux sur l'opération estivale "Wissous Plage".

Le tribunal avait été saisi dans le cadre d'un référé-liberté, une procédure dite d'urgence, par la préfecture de l'Essonne et par un groupe d'habitantes, soutenues par le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

"Une discrimination religieuse"

Ces derniers contestaient la légalité du règlement mis en place par le maire de Wissous, estimant que l'interdiction du port des signes religieux lors de cette opération estivale constituait "une discrimination religieuse", "violant les principes de la République".

Au terme de l'audience, et après plusieurs heures de délibéré, le juge des référés "a prononcé la suspension des dispositions de l'article" du règlement incriminé, a annoncé le tribunal dans un communiqué.