Vol des rapports d'autopsie des attentats de Bruxelles: le suspect a combattu en Syrie

Le suspect présumé avait combattu en Syrie - AFP
L'homme soupçonné d'avoir dérobé au parquet de Bruxelles un disque dur contenant, entre autres, des rapports d'autopsie de victimes des attentats jihadistes commis en 2016 dans la capitale belge avait combattu en Syrie, a appris ce mercredi l'AFP de source proche du dossier.
Le suspect, E.K.I., à l'époque jugé en même temps qu'une trentaine d'autres personnes, avait été condamné à une peine de 5 ans de prison, dont la moitié avec sursis probatoire, pour "participation aux actions d'un groupe terroriste", a précisé cette même source.
Un disque dur dérobé dans le cabinet des médecins légistes
Selon un porte-parole du parquet de Bruxelles, cet homme né en 1991 était présent dans le bâtiment l'après-midi des faits, le 3 janvier, pour une comparution devant une commission de probation.
Il est soupçonné d'avoir dérobé dans le cabinet de médecins légistes, situé dans l'immeuble du parquet, "divers objets, dont notamment un disque dur", dans lequel se trouvait une sauvegarde de l'ensemble d'un ordinateur.
Plusieurs rapports d'autopsie sont présents sur ce disque dur, selon le parquet, qui précise que les objets volés n'ont pas été retrouvés.
"Il est prématuré de dire qu'il s'agit d'un vol sur un dossier précis, bien au contraire", a insisté le porte-parole du parquet, Denis Goeman.
"Rien ne démontre que ce vol est lié aux attentats de Bruxelles (...) Dans la mesure où les originaux ont été versés au dossier, le vol n'a aucun impact sur les procédures en cours", a ajouté ce magistrat.
Le suspect écroué
Le suspect, qui nie les faits, a été inculpé de vol et écroué. Un juge a décidé ce mercredi de le maintenir en détention.
Le 22 mars 2016, des attentats-suicides, revendiqués par l'organisation Etat islamique, avaient fait 32 morts et plus de 300 blessés à l'aéroport de Bruxelles et dans une station de métro du quartier européen de la capitale belge.
La cellule jihadiste qui est derrière ces attaques est aussi à l'origine des attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts). Elle était constituée de plusieurs combattants revenant de Syrie.
Depuis 2012, plus de 400 adultes belges ont rejoint la zone de guerre pour y combattre dans les rangs jihadistes. Environ 150 d'entre eux y seraient encore "actifs", selon les autorités belges.