Vaulx-en-Velin: trois personnes interpellées en marge de l'expulsion d'un squat

Le squat, situé dans une ancienne clinique, était occupé par une quarantaine de personnes. Ils ont été expulsés mercredi soir au terme d'une opération mouvementée.

Quatre personnes ont été interpellées et trois placées en garde à vue mercredi soir lors de l'expulsion du squat de l'ex-clinique de l'Union à Vaulx-en-Velin mercredi soir. Ces trois soutiens de l'occupation des lieux ont été arrêtés pour outrage et rébellion sur personnes dépositaires de l'autorité publique, indique la préfecture ce jeudi.

Les collectifs à l'origine de l'occupation des lieux ont appelé à un rassemblement ce jeudi, 14h30, devant le commissariat de Vaulx-en-Velin, pour protester contre cette intervention policière.

Délogés en début de soirée

Mercredi, les forces de l'ordre sont intervenues dans ce bâtiment pour expulser la quarantaine de personnes qui occupaient ce lieu ouvert pour accueillir des demandeurs d'asile. Selon la préfecture, la majorité des personnes présentes étaient cependant des clandestins, déboutés du droit d'asile.

Autour du squat, plusieurs dizaines de soutiens s'étaient réunis en fin d'après-midi, ce qui a donné lieu à une évacuation musclée, marquée par quelques échauffourées et l'utilisation de gaz lacrymogène, avant la mise en place d'un périmètre de sécurité autour de l'ex-clinique.

Une occupation depuis mercredi midi?

Entourés, une vingtaine d'occupants de l'ex-clinique se sont réfugiés sur le toit. Ils ont finalement été délogés en début de soirée.

Les soutiens de ce squat ont dénoncé l'usage de la force et l'évacuation des lieux, selon eux, illégale car intervenue 48 heures après l'installation. Au-delà de ce délai, il est nécessaire d'avoir une décision judiciaire pour procéder à l'expulsion. Mais la préfecture affirme, sur la base de témoignages et d'images vidéos, que l'occupation des lieux ne remontait qu'à mercredi midi.

Benjamin Rieth