Val-d'Oise: un détenu violent évadé d'un commissariat retrouvé

Un détenu qui avait été extrait de prison à Poitiers pour être entendu par des policiers au commissariat central, le 2 juin dernier, avait réussi à s'évader. Il a été interpellé mercredi.

Sa cavale n'aura duré que huit jours. M., 37 ans, en détention provisoire pour trafic de drogue à la maison d'arrêt de Poitiers, et qui s'était évadé le 2 juin dernier, a été interpellé mercredi à l'aube, dans un appartement du Val-d'Oise, à Saint-Ouen-l'Aumône. Découvert par la brigade nationale de recherche des fugitifs (lire l'encadré ci-dessous), il a tenté de prendre la fuite. En vain.

L'homme avait réussi à s'évader après avoir été extrait de cellule pour être entendu au commissariat de Poitiers. Les enquêteurs voulaient l'interroger au sujet de soupçons de "violences et de menaces de mort" sur son ex-femme, proférées quelques jours avant par téléphone. Ils n'en ont pas eu le temps: M. leur a échappé en prétextant vouloir aller aux toilettes du commissariat.

"C'est un homme connu de nos services pour sa grande violence, qui a purgé à plusieurs reprises des peines de prison", glisse à BFMTV.com une source policière. "Il est né à Argenteuil, et il a des attaches en région parisienne, ce n'était pas étonnant de le localiser dans le Val-d'Oise".

Son ancienne compagne terrorisée

Installée à Perpignan, son ancienne compagne, âgée de 28 ans, avait été terrorisée par la nouvelle de son évasion, comme elle le confiait à France Bleu Poitou. "Il m'a appelé le jeudi d'avant (depuis la prison, ndlr), il était hystérique, il m'a dit 'Tu vas mourir, je vais te brûler, cette fois je ne vais pas te lâcher'. J'ai déposé plainte, et on m'a rappelé deux jours plus tard pour me dire qu'il venait de s'évader. Je suis encore sous le choc". Une peur d'autant plus forte que la jeune femme vit avec sa fille, âgée de 9 ans.

Le suspect, qui va par ailleurs être jugé ce jeudi au tribunal correctionnel de Tours pour le trafic de stupéfiants qui lui vaut d'être en détention provisoire actuellement, risque une peine de prison pour cette évasion. Le parquet de Poitiers n'a pas pu être joint dans l'immédiat pour commenter le dossier.

une brigade spécialisée dans les cavales

La brigade nationale de recherche des fugitifs, basée en région parisienne, opère sur toute la France. Composée d'une vingtaine d'enquêteurs, elle appartient à l'Office central de lutte contre le crime organisé. "On ne s'intéresse qu'aux plus hauts profils, généralement dangereux, dans des affaires de braquage, de trafics de stupéfiants, d'armes", explique à BFMTV.com le commissaire Alexandre Huguet, le chef de la brigade.

Ces enquêteurs sont parfois amenés à collaborer avec les autorités des pays étrangers, quand les suspects en cavale franchissent les frontières. "Ca arrive régulièrement, car ce sont des malfaiteurs qui disposent souvent de moyens importants, et d'un solide réseau".