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Police-Justice

Usine Lubrizol à Rouen: début de l'enquête sur le terrain pour identifier l'origine de l'incendie

L'usine Lubrizol en flammes le 26 septembre

L'usine Lubrizol en flammes le 26 septembre - BFMTV

"Les investigations n'ont pas permis, à ce stade, de déterminer les causes de l'incendie ni de localiser avec certitude l'origine du sinistre", écrit le parquet dans un communiqué ce mardi. Ces nouvelles opérations doivent permettre d'identifier le point de départ du feu.

Le parquet de Paris a annoncé ce mardi le début des investigations sur le site de l'usine Lubrizol à Rouen, où un impressionnant incendie a brûlé plus de 5000 tonnes de produits chimiques le 26 septembre. L'enquête n'a pas encore permis à ce jour de "déterminer les causes de l'incendie".

"Les investigations n'ont pas permis, à ce stade, de déterminer les causes de l'incendie ni de localiser avec certitude l'origine du sinistre", selon le communiqué du Tribunal de Grande Instance de Paris mardi.

Des constations sur le terrain jusque là impossibles

"La persistance de points chauds sur les sites concernés ne permettait pas jusqu'à présent de procéder aux constatations sur le terrain" où ont brûlé 5253 tonnes de produits chimiques sur le seul site de l'usine, explique le procureur de Paris dans le communiqué. Ces constations commenceront ce 8 octobre, et seront, entre autres, réalisées par 13 enquêteurs de la Gendarmerie nationale, dont six experts incendie.

"Ces opérations dureront plusieurs jours et visent à rechercher la zone de départ de l'incendie et d'en expliquer son déclenchement", explique le communiqué.

Le parquet rappelle également que 18 enquêteurs du SRPJ (Service Régional de Police Judiciaire) "ont d'ores et déjà réalisé 39 auditions et saisi plusieurs dizaines de vidéos, extraites des systèmes de vidéo-surveillance, qui sont en cours d'analyse". L'OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) et des unités spéciales de la Gendarmerie ont également été mis à contribution.

130 plaintes pour le moment

La société Lubrizol a affirmé la semaine dernière que l'incendie avait vraisemblablement commencé à l'extérieur du site. Mais le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nunez a indiqué jeudi dernier sur Europe 1 qu'aucune piste, criminelle ou accidentelle, ne pouvait être exclue.

L'enquête en cours a été ouverte pour des chefs de "destruction involontaire par incendie" et de "mise en danger de la vie d'autrui". Le communiqué précise qu'environ 130 plaintes on pour l'instant été déposées des suites de l'incendie, principalement pour "mise en danger de la vie d'autrui".

En parallèle de cette première enquête, la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne, a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative "afin d’identifier d’éventuelles défaillances et les mesures correctrices qui s’imposeraient", explique le site du gouvernement dédié à la catastrophe. Elle "devra permettre de comprendre pourquoi un tel accident a été possible malgré les procédures particulièrement rigoureuses prévues sur un site Seveso".

Salomé Vincendon