Une femme jugée pour avoir tué, dépecé et brûlé son compagnon

Le procès de cette femme de 59 ans s'ouvre jeudi aux Assises de Bobigny. - -
C'est un procès macabre qui va s'ouvrir jeudi aux Assises de Bobigny : une femme de 59 ans y est jugée pour avoir tué son compagnon. Elle aurait abandonné son corps dans une cave et l'aurait laissé là pendant des mois, avant de le dépecer et de le brûler. Elle aurait seulement conservé sa tête, retrouvée dans une litière pour chats.
Cette femme est également accusée d'escroquerie pour avoir voulu se verser 23.000 euros avec des chèques de son ancien concubin, en septembre 2007, et pour avoir modifié son testament en sa faveur.
En raison de l'absence du corps, la date du décès de Roger Vanhulst, qui était de vingt ans son aîné, n'a pu être clairement déterminée, mais il pourrait remonter à décembre 2006.
L'accusée nie en bloc
Les déclarations de l'accusée ont beaucoup varié tout au long de l'enquête. Les traces relevées sur le crâne du défunt, retrouvé entouré d'un sac plastique dans un bac de litière pour chat qui contenait également de la cendre et probablement des ossements, sont compatibles avec les dires de cette femme. Elle affirme qu'il aurait fait une chute mortelle dans l'escalier menant à la cave lors d'une violente dispute, dans sa maison à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Mais des traces d'un sédatif hypnotique ont été détectées dans les cheveux du mort, alors même qu'aucun médicament de ce type ne lui avait été prescrit.
Dans ses dernières auditions, l'accusée, une femme sans instruction arrivée d'Algérie en France à 18 ans et qui a dû se prostituer pour subvenir à ses besoins après la naissance de sa fille, a tout nié en bloc. Ecrouée en 2008, elle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire en février 2011, en attendant le procès.