Un militant de "Stop Homophobie" agressé à Gennevilliers

Nouvelle agression homophobe ce vendredi contre le porte-parole de l'association "Stop Homophobie", Lyes Alouane. Alors qu'il tractait dans le quartier du Luth, accompagné d'un ami et d'un journaliste, pour dénoncer l’homophobie en banlieue, le jeune homme a été pris à partie par une dizaine de jeunes avant d’être roué de coups par l’un d’entre eux.
"On devait faire une distribution de prospectus et lors de la distribution il y a une dizaine de jeunes qui nous ont dit de partir avec des injures homophobes. Ils étaient violents. En partant, il y a des jeunes qui ont continué de m’insulter, ils étaient très menaçants donc j’ai appelé une fois la police mais je ne les ai pas vus, ils ne sont pas venus, ils m’ont dit 'Monsieur, on vous voit à la caméra'", raconte Lyes.
"C'est une zone de non-droit"
Et de poursuivre: "Ils m’ont dit qu’il y en avait un (policier, ndlr) en civil mais malheureusement, quand cinq minutes après je me suis fais tabasser, il n'y avait personne. [...] Après, j’ai appelé directement le 17, ils m’ont dit qu’ils envoyaient quelqu’un et ils sont venus au bout de 40 minutes".
Lyes avait déjà été victime de nombreuses agressions physiques ou verbales dans cette ville où il habite. Il y a dix jours, il témoignait pour BFM Paris de la difficulté de vivre en banlieue lorsqu'on est homosexuel. En conséquence, il annonce pour sa sécurité quitter Genenvilliers et sera désormais logé à Paris par l’association Stop Homophobie. "C’est vraiment une zone de non-droit, je n’irais plus du tout à Gennevilliers", a-t-il déclaré.
Sur Twitter, le jeune homme a reçu le soutien d'Anne Hidalgo qui s'est dit "indignée" avant de proposer d'étendre "le plan parisien contre les LGBTphobies à tout le Grand Paris". "Cette situation ne peut plus durer. Il faut d'urgence une mobilisation collective. [...] Ne nous résignons pas à ce qu'une partie de notre territoire soit frappée par l'intolérance, les discriminations et les violences", a ajouté la maire de Paris.