Un migrant mortellement poignardé à Calais

Des migrants à Calais le 2 février 2018 - Philippe Huguen-AFP
Un migrant de 25 ans qui serait originaire d'Afghanistan est mort ce samedi d'un coup de couteau à Calais. L'homme est décédé à proximité de l'hôpital de la ville, où une association mandatée par l'Etat assure quotidiennement des distributions de repas aux migrants depuis début mars. "Aucun élément ne permet de penser qu'il y a un lien entre cet événement tragique et la distribution de repas aux migrants", a précisé Fabien Sudry, préfet du Pas-de-Calais.
Les faits ont eu lieu boulevard des Justes, sur une aire de covoiturage, non loin de l'hôpital de Calais et de l'autoroute A16, où ont lieu des distributions de repas et de vêtements par des associations caritatives.
"Vers 17h20, une patrouille de la gendarmerie a été alertée du fait qu'un jeune afghan a été blessé", a déclaré à l'AFP le sous-préfet de Calais Michel Tournaire. "Les secours se sont rendus sur place et ont constaté le décès", a-t-il ajouté.
D'après un correspondant de l'AFP sur place, six véhicules de police se trouvaient en fin d'après-midi non loin du corps, tandis qu'un groupe de migrants était rassemblé autour d'un petit feu de camp à une cinquantaine de mètres. "Il n'y a pas de tension particulière" en fin d'après-midi à proximité du lieu de l'agression, a indiqué Michel Tournaire.
Entre 300 et 350 migrants à Calais et ses environs
Ce soir, "la vigilance des services de police va être renforcée à Calais pour garantir la sécurité de tous", a dit Fabien Sudry.
L'Etat assure officiellement depuis le 6 mars la responsabilité de la distribution des repas à la population migrante, par l'intermédiaire de l'association "La Vie Active". La distribution itinérante est effectuée à l'aide de moyens mobiles (deux fourgonnettes équipées de moyens de réchauffage et de distribution des plats) afin, selon la préfecture, d'éviter la reconstitution de campements et de bidonvilles.
Selon le sous-préfet, il y a entre 300 et 350 migrants à Calais et ses environs, d'après un dernier comptage. Selon les associations, "entre 500 et 600 migrants" vivaient dans le Calaisis, fin février. Début février, de violents affrontements entre migrants afghans et africains avaient fait 18 blessés, dont quatre touchés par balle.