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Police-Justice

Un "herboriste" qui prétendait combattre 80% des maladies condamné

Un "herboriste" affirmait pouvoir guérir le sida avec des plantes.

Un "herboriste" affirmait pouvoir guérir le sida avec des plantes. - Frédérique Voisin-Demery - Flickr - CC

Il affirmait pouvoir combattre le sida et 80% des maladies avec des plantes. L'"herboriste" Jean-Pierre Raveneau a été condamné mercredi à un an de prison avec sursis pour "exercice illégal de la pharmacie en récidive". Le tribunal correctionnel de Paris a assorti la condamnation d'une mise à l'épreuve de trois ans.

Bien que docteur en pharmacie, Jean-Pierre Raveneau, qui a passé une partie de sa vie à s'opposer au monopole de la pharmacie, n'était plus inscrit à l'ordre et n'exerçait pas dans une officine. Or, depuis 1941, la loi réserve aux seuls pharmaciens membres de l'ordre et à leurs officines un quasi-monopole de l'exploitation des plantes médicinales à l'exception de 150 d'entre elles, jugées non-toxiques. Le dernier herboriste diplômé a lui disparu en 2000 à 95 ans.

Un produit interdit censé combattre le sida

Jean-Pierre Raveneau, qui officiait dans une célèbre herboristerie parisienne près de la place Clichy, avait déjà été condamné en 2011 à un an avec sursis et 15.000 euros d'amende pour exercice illégal de la pharmacie. Le tribunal a également condamné la propriétaire de l'établissement et d'une autre herboristerie parisienne, Nicole Sabardeil, à trois mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende et sa société Pharma Concept à 50.000 euros d'amende. Un revendeur, Mamadouba Camara, à écopé de 3.000 euros d'amende avec sursis.

L'ensemble des prévenus devront en outre verser solidairement 2.000 euros de préjudice moral à l'ordre des pharmaciens qui s'était constitué partie civile. Hypertension, virus H1N1, troubles de la prostate, psoriasis, paludisme, fibromes, herpès génital ou constipation extra-forte, Jean-Pierre Raveneau expliquait à ses clients pouvoir combattre 80% des maladies. Un de ses produits, le Viralgic, interdit à la vente en France par une décision de justice de 2011, affirmait même "agir directement sur le virus" du sida "en renforçant les défenses immunitaires pour aider à le combattre".

la rédaction avec AFP