Twitter devra aider à identifier les auteurs de tweets racistes

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Plusieurs associations, dont l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), réclamaient les coordonnées des auteurs de messages racistes et antisémites sur Twitter. Le réseau social s'était jusqu'alors refusé à les leur communiquer. Jeudi, la justice française a tranché : elle a ordonné à Twitter de communiquer les données permettant d'identifier les auteurs de tweets litigieux.
Le réseau social américain avait été assigné en référé, une procédure d'urgence, après la diffusion en octobre de tweets antisémites reprenant les mots clés #unbonjuif et #unjuifmort. La plateforme de microblogging avait retiré ces tweets litigieux, mais d'autres tweets étaient reparus depuis avec les mots clés #unbonnoir et, début janvier, #siJetaisNazi.
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A l'audience, le 8 janvier dernier, l'avocate de Twitter Me Alexandra Neri avait argué que la société ne pouvait pas communiquer ce type de données sans le feu vert de la justice américaine, car celles-ci sont "collectées et conservées aux Etats-Unis". Selon l'avocate, c'était donc aux tribunaux américains, et non français, de décider des suites à donner à l'affaire. Un argument rejeté par le Tribunal de grande instance de Paris.
Un dispositif pour signaler les contenus illicites
Les associations plaignantes réclamaient aussi la mise en place d'un dispositif efficace permettant aux utilisateurs de Twitter de signaler au réseau social les contenus illicites "tombant sous le coup de l'apologie des crimes contre l'humanité et de l'incitation à la haine raciale".
La justice a également accédé à cette demande. Elle a ordonné à Twitter "de mettre en place dans le cadre de la plateforme française" un dispositif "facilement accessible et visible".