Tuerie de Chevaline: à quoi va servir la nouvelle mise en situation ce jeudi?

C'est une nouvelle opération judiciaire qui va se dérouler à plus de 500 kilomètres du lac d’Annecy, et du petit parking de montagne où quatre personnes ont été froidement abattues. Près de 12 ans après la tuerie de Chevaline, une "remise en situation" est organisée ce jeudi 17 octobre après-midi sur un terrain militaire tenu secret en région parisienne.
Plusieurs acteurs clés de l'affaire participeront à cette remise en situation qui diffère de la reconstitution, qui a habituellement lieu sur une scène de crime: les avocats, les juges, les enquêteurs. L'objectif de cette opération judiciaire reste confidentielle, mais elle est marquée par l’absence de témoin de la scène de crime.
Absence de témoin
Le 5 septembre 2012, quatre personnes avaient été tuées de plusieurs balles près du lac d'Annecy: un père et une mère de famille britanniques d'origine irakienne, la grand-mère maternelle, ainsi qu'un cycliste français. Les deux filles du couple, terrées dans la voiture, avaient survécu, même si l'une d'elle avait été grièvement blessée. Douze ans plus tard, le mystère persiste, et aucun suspect n'a été identifié.
Ainsi, cette remise en situation pourrait permettre d'éclaircir plusieurs points. "Là, on est dans une remise en situation très certainement pour vérifier toutes les expertises de trajectographies balistiques et essayer d'avoir une confirmation, une infirmation ou un développement d'une nouvelle hypothèse sur la chronologie des tirs", explique un expert à BFMTV.
Depuis deux ans, le dossier a été repris par le pôle Cold Case à Nanterre. Au printemps dernier, trois juges ont lancé de nouvelles expertises génétiques et balistiques. Rien n'a filtré sur leurs résultats à ce jour.
Contactés par BFMTV, les avocats des victimes se réjouissent que le dossier reste actif et espèrent que cette affaire hors norme soit un jour élucidée