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Police-Justice

Théo Luhaka mis en examen pour escroquerie en bande organisée

Théo Luhaka

Théo Luhaka - BFMTV

Selon nos informations, Théo Luhaka, qui avait été victime d'une intervention policière très violente en février 2017, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisé le 31 juillet dernier. Il est soupçonné d'avoir participé au détournement d'aides publiques.

Selon nos informations, Théo Luhaka, victime de violences policières lors d'une interpellation survenue le 2 février 2017, au cours de laquelle il avait été blessé par une matraque dans la zone anale, a été mis en examen le 31 juillet dernier pour escroquerie en bande organisée. Cette décision judiciaire s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur des détournements d'aides publiques, ouverte en juin 2016, comme le rappelait ici Le Parisien. 

La version de l'avocat de Théo 

Théo Luhaka est soupçonné d'être impliqué dans une vaste et frauduleuse captation de fortes sommes versées par des organismes publics, via des associations. Au début du mois d'août, il avait d'ailleurs été placé en garde à vue avec quatre de ses proches avant d'être relâché. Son frère, Mickaël a lui été mis en examen au préalable pour escroquerie en bande organisée au préjudice d'un organisme public, blanchiment, faux et usage de faux, travail dissimulé. 

Maître Antoine Vey, avocat de Théo Luhaka, a déclaré ce mardi à notre antenne: "On reproche finalement à Théo et à son entourage d’avoir touché des sommes qui avaient été versées par l’administration pour faire fonctionner des associations qui avaient pour but de faire vivre le football et la jeunesse dans leur quartier." Il en tiré une conclusion: "Donc, il s’agit principalement d’une mauvaise gestion de fonds."

Il a enfin plaidé:

"Il y a pu y avoir, mais pas au niveau de Théo, au niveau d’autres membres de l’association, des sommes qui n’étaient pas directement employées pour le lien social. Ça, ce n’est absolument pas contesté mais ça ne concerne pas Théo et ça ne doit provoquer aucune interférence avec l’affaire principale dans laquelle on établira qu’il a été victime de violences policières gravissimes."

R.V. avec Cécile Danré.