Montpellier: une femme radicalisée arrêtée avec un faux ventre

Une Française de 23 ans radicalisée a été arrêtée à Montpellier. A son domicile, les policiers ont découvert un faux-ventre de femme enceinte qui lui aurait pu lui permettre de cacher des explosifs.

Une jeune femme convertie à l'islam et radicalisée a été arrêtée à Montpellier et placée en garde à vue lundi. Les enquêteurs ont notamment retrouvé à son domicile un faux ventre de femme enceinte, un dispositif artisanal fait maison recouvert d'aluminium a appris BFMTV confirmant des informations de Midi Libre. Les enquêteurs se demandent si elle ne projetait pas de cacher des explosifs à l'intérieur du faux-ventre, en vue de commettre un attentat suicide. 

Son mari, un Franco-Tchadien de 35 ans a également été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme" et "entreprise individuelle terroriste" a été ouverte. Le couple est interrogé depuis lundi soir dans les locaux de l'antiterrorisme situé à Levallois.

Au départ, une histoire d'héritage à Montpellier

A l'origine, les autorités s'intéressaient à la jeune femme pour une banale histoire d'héritage. La semaine dernière, sa mère avait déposé plainte pour abus de faiblesse. L'enquête concernait alors des questions liées à un important héritage que la jeune femme avait touché après le récent décès de son père.

Selon le Midi Libre, le compte en banque de la jeune femme prénommée Camille est créditeur d'1 million d'euros. Mais sa mère s'inquiétait des dépenses folles de sa fille, plusieurs centaines de milliers d'euros en quelques mois. Camille aurait donné jusqu'à 30.000 euros à des amies soupçonnées d'être radicalisées.

Des recherches sur Daesh sur internet

Pendant leurs investigations, les enquêteurs ont par ailleurs découvert que cette Française avait effectué de nombreuses recherches sur Daesh et les attentats suicide sur internet.

Philippe Palat, directeur de la rédaction de Midi Libre précise sur BFMTV que le couple "était déjà assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence". Suite à leurs investigations, les enquêteurs se sont aperçus que la jeune Française était "radicalisée, qu'elle sortait voilée, que dans son appartement ils ont compris qu'elle passait des heures à visionner des vidéos d'atrocités commises par Daesh. Elle recevait aussi des revenus de propagande", poursuit Philippe Palat. 

La technique du faux ventre, bien connue des policiers, permet de dissimuler des objets lors de vols à l'étalage. En garde à vue, la jeune femme a d'ailleurs indiqué que c'est dans ce but qu'elle avait le faux ventre en sa possession. Une version à laquelle ne croient pas les enquêteurs, en raison de l'héritage perçu.

C. B avec Mélanie Bertrand