Arrestation d'Abrini: "un soulagement" pour l'avocate des famillles de victimes

"Un en moins!", souffle Samia Maktouf. L'avocate des familles de victimes des attentats du 13 novembre, a réagi vendredi soir sur BFMTV à l'arrestation un peu plus tôt dans la journée en Belgique de Mohamed Abrini, recherché depuis les attentats de Paris. Elle s'est réjouie de cette interpellation qui permet "d'avoir une personne en moins libre qui pourrait passer à une action armée". "Pour les familles, c'est un soulagement mais ce soulagement s'accompagne d'incompréhension", a-t-elle expliqué. Elles considèrent qu'elles sont des laissées pour compte et craignent que l'homme soupçonné de terrorisme ne soit pas transféré rapidement en France comme c'est déjà le cas pour Salah Abdeslam. 

"Presque une décision politique"

L'avocate rappelle que le 31 mars, la chambre du Conseil de Bruxelles a indiqué que plus rien ne s'opposait à la remise de Salah Abdeslam aux autorités françaises. Or, son transfèrement a été reporté à plusieurs semaines. Les tirs à Forest du 15 mars sont évoqués pour expliquer ce retard. "Il a une décision souveraine des autorités judiciaires belges qui a été prononcée et on est en train de se confronter à presque une décision politique", regrette Samia Maktouf. Aujourd'hui les victimes veulent que Salah Abdeslam, dont le rôle dans les attentats du 13 novembre est avéré, s'explique.

Samia Maktouf comprend néanmoins que les autorités judiciaires belges aient besoin de lui pour obtenir une connexion entre les attentats de Paris et ceux de Bruxelles. C'est pour cette raison que Salah Abdeslam voulait se rendre le plus tôt possible en France, pour ne pas avoir à faire face à deux attentats. Reste à savoir quelle sera la position Mohamed Abrini.

E. M.