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Police-Justice

Reims: relaxé par le tribunal après avoir eu des relations sexuelles avec sa belle-fille de 15 ans

Palais de justice de Poitiers. (photo d'illustration)

Palais de justice de Poitiers. (photo d'illustration) - Guillaume Souvant - AFP

Un homme qui était accusé par sa belle-fille de l'avoir violée alors qu'elle était adolescente a été relaxé au bénéfice du doute par le tribunal correctionnel de Reims devant lequel il a comparu mardi. L'individu affirmait que les rapports étaient consentis.

Elle l'accusait de l'avoir violée à de multiples reprises lors de son adolescence, lui assurait que la relation était consentie, appuyé par ses avocats qui demandaient la relaxe. La comparution mardi, signalée par L'Union, devant le tribunal correctionnel de Reims mettait au prises les versions contradictoires d'un individu âgé de 29 ans au moment des faits, et de celle qui était alors sa belle-fille. Finalement, c'est l'accusé, qui a été incarcéré entre mai 2016 et le 13 mai 2017 avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, qui a eu gain de cause. 

15 ans et trois mois 

Il a non seulement déclaré que les rapports sexuelles entretenus avec sa belle-fille étaient consentis mais a ajouté en outre qu'ils étaient une idée de la jeune fille qui les lui aurait proposés une première fois alors qu'elle n'avait que douze ans. Il aurait alors refusé avant que la liaison, forcée selon la plaignante, ne commence à Kourou, en Guyane, lorsque l'adolescente était âgée de 15 ans et trois mois. Les relations sexuelles avaient lieu plusieurs fois par semaine, y compris sur le lieu de travail du beau-père. Après une parenthèse de quelques mois durant une période de travail de ce dernier en Martinique, dont il est originaire, les rapports ont repris en 2015 à Reims. 

Pour la jeune fille, qui ne s'est pas rendue au procès, chacun de ces actes sexuels étaient des viols, facilités par la peur que le mis en cause lui inspirait. Mais la défense, convaincue du consentement, a envisagé de diffuser des vidéos des relations sexuelles, parfois filmées à la demande de l'adolescente selon les avocats de l'accusé, qui démontraient d'après eux ce caractère volontaire de la part de la plaignante. Cette demande n'a finalement pas été formulée. 

La substitut du procureur avait requis sept ans d'emprisonnement assortis d'un mandat de dépôt. Mais le tribunal correctionnel a préféré la relaxe au titre du bénéfice du doute. 

Robin Verner