Procès Camaret : Demangeot se souvient des "actes barbares"

Isabelle Demangeot - -
"Faut juste imaginer la chose. Des cagibis sombres. Le bruit des graviers. Le stress au quotidien. Se demander si c'est pour après cet entraînement ou pour demain ?"
Plus de vingt ans après les faits, Isabelle Demangeot n'a rien oublié de ces séances d'entraînement au tennis-club des Marres à Saint-Tropez, dans le Var, avec son entraîneur Régis de Camaret. Et surtout, de ce qui se produisait après. "Des actes barbares", brefs, "qui font mal". "Un corps d'adulte contre un corps d'enfant". Elle avait alors "13, 14, 15, 16 ans".
"J'espère qu'il va finir sous sa chaise"
Aujourd'hui âgé de 70 ans, Régise de Camaret comparaît devant les assises du Rhône à partir de jeudi pour viols sur deux mineures. Deux décennies après les faits, Isabelle Demangeot a fini par dénoncer les agissements de son ancien entraîneur, qui coachait à la même époque l'ancienne numéro 3 mondiale Nathalie Tauziat. Dans son sillage, une vingtaine d'autres joueuses, mineures au moment des faits, ont parlé. Pour beaucoup, les faits sont prescrits. Mais deux plaintes ont pu être validées.
Isabelle Demangeot est satisfaite de l'issue de ce "vrai combat" dans lequel elle n'a "rien lâché". Dans l'âme, elle est restée une compétitrice. Et aujourd'hui, elle espère que celui qu'elle accuse d'actes "monstrueux" "va finir sous sa chaise" avant la fin du procès.
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