Procès à Marseille d'un réseau de proxénétisme nigérian

Les prévenus, tous Nigérians, quatre femmes et deux hommes, soupçonnés d'avoir prostitué une vingtaine de jeunes femmes à Marseille venues du Nigeria, ont contesté les faits qui leur sont reprochés, affirmant qu'il ne s'agissait pas de trafics de prostituées mais de commerce de boubous ou de mèches de cheveux que l'une des prévenus, utilisait dans son salon de coiffure.
L'enquête à Marseille a débuté en 2012. Les policiers de la brigade de répression du banditisme remarquent une recrudescence du nombre de prostituées nigérianes dans deux arrondissements et identifient deux réseaux, entretenant des liens. Des écoutes révèlent que des "fugueuses" étaient battues.
Selon un informateur, les victimes étaient achetées 15.000 euros au Nigéria et exploitées pendant deux ans, le temps de rembourser leur "dette", fixée à 60.000 euros. La présidente a longuement décrit le fonctionnement de ces réseaux de prostitution s'appuyant sur la magie noire pour que les victimes restent dociles. Les réquisitions seront connues dans la journée