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Police-Justice

Piétonnisation des voies sur berge: malgré l’annulation, les voitures pas prêtes de revenir sur les quais

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L'annulation par la Cour d'appel de la piétonnisation des voies sur berge ne signe pas le retour des voitures sur les quais. Une autre décision de justice est attendue jeudi et la mairie se dit prête à prendre un nouvel arrêté d'interdiction à la circulation en cas de besoin.

Les voitures ne vont pas faire leur retour sur les voies sur berge. L'annulation par la Cour administrative d'appel lundi de l'arrêté de piétonnisation ne change pas la donne pour la mairie de Paris.

"Nous sommes déterminés à maintenir la piétonnisation", a d'ailleurs déclaré lundi Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo. 

S'il s'agit bien d'un revers pour la municipalité, la maire de Paris et son équipe n'ont pas dit leur dernier mot sur ce dossier malgré les conclusions de la Cour d'appel.Dans son arrêt, la Cour d'appel a estimé que l'étude d'impact sur laquelle se basait le projet de piétonnisation comportait "des inexactitudes, des omissions, des insuffisances" ou encore que l'étude avait "délibérément occulté" une partie des conséquences du projet notamment sur le report de la pollution et du trafic.

La Cour d'appel a ainsi donné raison aux collectivités et notamment à la région Ile-de-France ainsi qu'aux associations de riverains et de commerçants qui contestent la piétonnisation

La piétonnisation définitive jeudi?

La mairie de Paris continue elle de défendre son projet et se targue d'avoir gagné "la bataille culturelle". Face à la décision de la Cour d'appel, la municipalité a dans un premier temps décidé de se pourvoir devant le Conseil d'Etat. La mairie de Paris table aussi sur une deuxième décision de justice attendue jeudi.

En effet, après l'annulation de la piétonnisation en première instance, la mairie de Paris avait décidé de prendre un autre arrêté d'interdiction de la circulation. Alors que le premier avait pour fondement la qualité de l'air, le deuxième arrêté est basé sur la défense du patrimoine des berges, classées à l'Unesco.

"Nous verrons si jeudi, le tribunal administratif confirme sa légalité. Si c'est le cas, la piétonnisation des berges sera enfin définitive", a précisé Emmanuel Grégoire. 

"Même l'opposition" ne veut plus le retour des voitures

Si la justice venait une fois de plus mettre en cause les fondements juridiques de l'arrêté de la mairie, la municipalité ne compte pas en rester là. La mairie de Paris continuera "travailler pour trouver le cadre juridique approprié" quitte à prendre un troisième arrêté d'interdiction de la circulation. 

Pour la mairie de Paris, ce projet mis en place depuis deux ans n'est plus remis en cause. "Les berges piétonnes sont un acquis, soutenu par une immense majorité des Parisiens. Même les élus de l'opposition ne demandent plus le retour des voitures", a souligné Emmanuel Grégoire. La mairie de Paris se targue aussi de l'accueil de 2,4 millions de visiteurs en deux ans sur les berges piétonnes. 

C. B