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Police-Justice

Petroplus Petit-Couronne : le tribunal rejette toutes les offres de reprise

Près de 4 000 salariés et sous-traitants sont concernés par la décision.

Près de 4 000 salariés et sous-traitants sont concernés par la décision. - -

Le tribunal de commerce de Rouen a rejeté ce mardi toutes les offres de reprise de l’usine Petroplus de Petit-Couronne. Deux repreneurs potentiels étaient en lice.

Il n’y a donc pas de repreneur pour le site Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. Ce mardi, le tribunal de commerce de Rouen a rejeté les deux offresde reprise en lice, celle du Panaméen NetOil et celle du Libyen Murzuq Oil, a annoncé l'avocat du comité d'entreprise, Me Jean-Marie Valentin. « Malheureusement, les repreneurs n'ont pas été en mesure de lever l'ensemble des ambiguïtés, l'ensemble des doutes qui résidaient dans leurs offres. En conséquence, le tribunal n'a pu que rejeter les offres qui nous étaient présentées aujourd'hui », a-t-il dit. Quelques cris de « nationalisation » ont fusé dans la foule après cette annonce, et plusieurs représentants syndicaux ont appelé à nationaliser le raffinage en France.

Deux autres dossiers déjà rejetés

Quelques minutes après l'annonce de la décision, le président de l'une des deux entreprises, à la tête de Murzuq Oil, s'était dit déçu et annonçait aller s'installer ailleurs en Europe.
Auparavant, deux autres sociétés intéressées, le Luxembourgeois GTSA et le Hongkongais Oceanmed Seasky System Limited, avaient été écartés de la course par l’administrateur judiciaire, même si les syndicats demandaient que les deux dossiers soient malgré tout examinés par la justice.
Petroplus a déposé le bilan en janvier 2012 et, après une liquidation en octobre, l’activité devait durer jusqu’à ce mardi 16 avril. Près de 4 000 personnes sont concernées par la décision, puisque la raffinerie emploie 470 salariés en plus de 3 000 sous-traitants qui travaillent sur le site.

Mathias Chaillot avec AFP