Paris: un instituteur soupçonné d’agressions sexuelles sur des enfants
L'affaire secoue depuis plusieurs semaines l'école primaire catholique Sainte Jeanne-Elisabeth dans le 7e arrondissement. Fin mars, 7 fillettes ont alerté leurs parents sur des faits qui seraient survenus l'année dernière, lorsqu'elles étaient scolarisées en classe de CM2. Leur instituteur aurait alors eu des gestes inappropriés: des baisers, des câlins un peu trop appuyés et des textos jugés déplacés envoyés sur leurs téléphones. Alertés, les parents ont décidé de porter plainte.
"Je lui reproche de s'être livré à des attouchements sur mon enfant. Il a une position tout à fait inappropriée, c'est le moins que l'on puisse dire pour un instituteur. Un instituteur n'embrasse pas ses élèves, n'envoie pas des photos de lui dans des lieux improbables. Il a complètement trompé notre confiance de parent", s'indigne, une maman sur BFM Paris.
Un appel à la "tranquillité" de certains parents
Plusieurs parents ont remonté les faits à la mairie, au rectorat mais dénoncent une omerta du côté de l'établissement ainsi que de la part de certains parents d'élèves. Interrogée, la vice-présidente de l'Association des parents d'élèves (APEL) insiste sur le "besoin de sérénité" et de "tranquillité". Le directeur de l'école Jean Carvallo affirme de son côté jouer la transparence.
"Nous avons été informé de cette situation le jeudi le jeudi 30 mars au soir. Le vendredi 31 mars nous avons envoyé un signalement à la CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes de l’Aide sociale à l’enfance, ndlr) pour une situation préoccupante qui nous posait question. Nous avons aussi contacté les familles en leur disant que nous les soutenions pour faire les démarches nécessaires, pour que des gens dont c'est la profession puissent mener l'enquête", insiste le chef d'établissement.
Mercredi, une enquête a été ouverte pour "agression sexuelle sur mineur" et l'enseignant suspendu. Des parents d'élèves inquiets ont aussi créé une association de défense et ont pu jeudi rencontrer les représentants du diocèse pour échanger sur l'affaire.