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Police-Justice

Paris: trois personnes hospitalisées après avoir pris de la drogue dans une boîte de nuit 

La discothèque "Les Nuits Fauves" a été fermée pour une durée d'un mois.

La discothèque "Les Nuits Fauves" a été fermée pour une durée d'un mois. - Jacques Demarthon - AFP

Trois personnes ont été hospitalisées d’urgence après l’ingestion de drogues en boîte de nuit. Le préfet de police a décidé la fermeture de l’établissement.

Après l'hospitalisation dans un "état grave" de trois clients qui avaient pris des stupéfiants, la discothèque "Les Nuits Fauves", située dans l'Est parisien, a été fermée pour une durée d'un mois, une décision exceptionnelle prise vendredi par le préfet de police Michel Delpuech.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, deux jeunes femmes de 18 et 20 ans ont été victimes d'un malaise dans cette boîte de nuit branchée (XIIe arrondissement), située sous la Cité de la mode et du design, quai d'Austerlitz le long de la Seine. Prises en charge par le Samu, "dans un état grave", elles ont été placées en coma artificiel et transportées à l'hôpital.

"Elles auraient pris du GHB", selon une source policière. Le GHB, également appelé la "drogue du violeur", est aussi utilisé par les fêtards pour ses propriétés de désinhibition et d'euphorie.

Fermeture administrative immédiate

Dans la même nuit, un troisième client a également été pris en charge par le Samu et transporté à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. "On a retrouvé sur lui un flacon et il semblerait qu'il contienne le GHB utilisé. Les analyses sont en cours", selon la source policière. Selon celle-ci, "les victimes pourraient aussi avoir pris d'autres drogues".

"Ces faits étant consécutifs à la prise de produits stupéfiants à l'intérieur de l'établissement, le lien direct avec l'exploitation de la discothèque est établi", a estimé le préfet de police dans un communiqué pour justifier la fermeture administrative "immédiate" des "Nuits Fauves".

"C'est très rare comme décision", souligne la source policière.

Une enquête pour violences volontaires par administration de substances nuisibles a été ouverte par le parquet. La brigade des stupéfiants de la police judiciaire parisienne a été saisie de l'enquête.

Le préfet rappelle "fermement" qu'il appartient aux responsables des établissements de nuit de faire respecter l'interdiction de consommation de produits stupéfiants à l'intérieur de ces lieux.

Le non-respect de ces dispositions donnera lieu à une fermeture immédiate des établissements concernés, assure-t-il.

H.M. avec AFP