Nantes : un des deux pères retranchés en haut des grues est descendu

Nicolas Moreno a passé la journée en haut d'une grue pour défendre son droit parental - -
L'un des deux pères retranchés en haut des grues géantes des anciens chantiers navals nantais pour défendre leurs droits parentaux, celui qui était monté samedi matin en haut de la grue grise, en est descendu à 17h00.
Nicolas Moreno a levé les bras en arrivant au sol et a crié: "Pour tous les papas qui aiment leurs enfants." Pendant ce temps-là, il n'était pas encore question que l'homme retranché depuis vendredi matin dans l'autre grue descende à son tour.
"Quatre jours sur trente" de droit de visite
Lors d'une conférence de presse improvisée peu après sa descente, M. Moreno a souligné combien l'objet de son action était "pacifique": "Vous avez vu des coeurs, vous avez vu des ballons, des papas qui évoluaient en sécurité."
Il a en revanche dénoncé la "violence" faite aux pères dans l'actuelle application de la loi: "Le tarif de base pour un papa, c'est un week-end sur deux, en réalité quatre jours sur trente."
"Eh bien voilà, a-t-il arrondi, il vous reste un dixième de la résidence du droit de visite et d'hébergement de vos enfants. Ce jugement de base, c'est un jugement violent, ça vous retire neuf dixièmes du temps de votre enfant, cette justice est basée sur la violence."
L'autre père toujours retranché en haut de la grue
Il a indiqué qu'il avait conseillé à l'autre père de "prendre ce qu'il y avait à prendre", après les propositions qui lui ont été faites vendredi soir.
Les négociateurs avaient apporté vendredi à l'autre père, Serge Charnay, privé de droit de visite depuis deux ans à la suite d'une condamnation, une possibilité d'audience pour réexaminer son dossier dès le 28 mars, mais il n'a pas voulu descendre de sa grue.