Mort d'un enfant de 6 ans en Ille-et-Vilaine: la mère mise en examen pour assassinat

Selon le procureur de la République de Rennes, la mère de famille a donné une surdose de médicaments à son fils avant de l'étouffer avec un coussin. Elle a également tenté de mettre fin à ses jours avec un couteau.

Elle a expliqué son geste par le fait qu'elle "ne supportait plus les importants troubles du comportement" de son enfant. La mère d'un petit garçon de 6 ans retrouvé mort à Saint-Sulpice-des-Landes (Ille-et-Vilaine) jeudi a été mise en examen pour "assassinat" et placée en détention privisoire, a annoncé ce dimanche 23 mars le procureur de Rennes dans un communiqué de presse.

Comme le rappelle le procureur de la République, Frédéric Teillet, les gendarmes de Bain-de-Bretagne ont été avisés jeudi "du décès d'un enfant de six ans dans des conditions suspectes". Sur place, les gendarmes ont compris que "la mère de l'enfant, âgée d'une quarantaine d'années, a donné une importante quantité de médicament" à son fils et qu'elle s'est ensuite "auto-mutilée au niveau des avant-bras".

Ils ont trouvé "un courrier à destination du père de l'enfant expliquant qu'elle ne supportait plus les importants troubles du comportement de leur fils", a détaillé le procureur.

La mère "n'en pouvait plus"

La garde à vue des deux parents a montré que le père n'avait participé "aux faits d'une quelconque façon" et la garde à vue de ce dernier a été levée vendredi.

La mère a confirmé avoir écrit à son conjoint un courrier expliquant "qu'elle n'en pouvait plus", "que leur fille, (âgée de 4 ans) souffrait trop et qu'elle allait 'partir avec lui' pour que sa soeur puisse avoir un peu 'la tranquillité et la paix'", selon le communiqué du procureur.

Le jeudi, elle a donné une surdose de médicaments à son fils, l'a étouffé avec un coussin puis a tenté de mettre fin à ses jours avec un couteau, a décrit le procureur. Son conjoint l'a alors découverte et a appelé les secours.

L'enfant "présentait un trouble du développement complexe qui nécessitait un accompagnement pluridisciplinaire important", a confirmé le Centre départemental d'action sociale (CDAS) qui suivait la situation.

V.G. avec AFP