Meurtres de Montigny-lès-Metz: les clefs pour comprendre l'enquête

Le spécialiste justice de BFMTV revient sur cette affaire dont les faits remontent à 1986. Il nous explique pourquoi, selon lui, Francis Heaulme, s'il est coupable, n'avouera jamais ses crimes.

Nouveau rebondissement dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz. La Cour d'appel de Metz a décidé jeudi de renvoyer Francis Heaulme devant les assises. Dominique Rizet, spécialiste justice de BFMTV, est l'un des premiers à s’intéresser à cette enquête, il revient sur l'affaire et nous livre également des clefs pour comprendre pourquoi "le routard du crime", s'il est coupable, n'avouera jamais ses crimes.

Une centaine de lettres de Dils à sa famille

Avant d'avancer son hypothèse, Dominique Rizet évoque comment la famille de Patrick Dils [le premier suspect à avoir été condamné à la perpétuité dans l'affaire puis ensuite acquitté, NDLR] a toujours été convaincue de son innocence. Notre spécialiste explique, avec les documents à l'appui, que les lettres qu'il a adressées à sa famille lors de son incarcération étaient toutes signées de la même façon, à savoir "je suis innocent". Et c'est ainsi que les parents ont décidé de relancer l'affaire.

La sœur de Francis Heaulme, seul lien familial

Une fois rattrappé par toutes ces affaires judiciaires, dont le meurtre de Jorris Viville, 8 ans, la soeur de Francis Heaulme lui fait savoir qu'elle ne viendra plus le voir en prison. En effet, choquée qu'il puisse avoir tué de sang-froid un enfant qui a l'âge de ses neveux, Christine Heaulme coupe les ponts avec son frère. Ce dernier restera une année sans visite. Puis convaincu par l'avocat de la nécessité de sa visite, sa soeur finira par retourner au parloir. Francis Heaulme aurait ainsi beaucoup souffert de l'absence de sa soeur. Et ce serait une des raisons pour lesquelles, s'il est coupable des meurtres de Montigny-lès-Metz, il n'avouera jamais, par peur de ne plus la revoir, explique Dominique Rizet.

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