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Police-Justice

Limoges: SOS Médecins se retire d'un quartier sensible

L'association SOS Médecins a annoncé qu'elle n'interviendrait plus, sauf en cas d'urgence, dans six immeubles de La Bastide à Limoges, un quartier jugé sensible, à la suite de nombreux actes d'incivilité.

L'association SOS Médecins a annoncé qu'elle n'interviendrait plus, sauf en cas d'urgence, dans six immeubles de La Bastide à Limoges, un quartier jugé sensible, à la suite de nombreux actes d'incivilité. - Loïc Venance - AFP

L'association SOS Médecins a annoncé qu'elle n'interviendrait plus, sauf en cas d'urgence, dans six immeubles de La Bastide à Limoges, un quartier jugé sensible, à la suite de nombreux actes d'incivilité.

L'association SOS Médecins a annoncé ce vendredi qu'elle n'interviendrait plus, sauf urgence, dans six immeubles du quartier sensible de La Bastide à Limoges, en Haute-Vienne, après y avoir été victime ces derniers mois de nombreux actes d'incivilité.

Les treize médecins titulaires de l'antenne de Limoges ont décidé quasi unanimement de déserter l'impasse Camille-Pissaro après y avoir subi des caillassages, des actes de vandalisme ou des cambriolages dans leurs véhicules professionnels, a expliqué le président de l'association à Limoges, Fabrice Massoulard.

"Nous avons souhaité réagir avant qu'il ne se passe un incident grave. Beaucoup de jeunes médecins stagiaires travaillent avec nous, il sont plus exposés et c'est pour eux que nous nous inquiétons avant tout", a-t-il souligné.

Une secteur défavorablement connu

"C'est un secteur bien connu, dans lequel beaucoup de professionnels rencontrent des problèmes. Pompiers, policiers, et même médiateurs ont déserté les lieux avant nous", assure-t-il. "Limoges n'est pas épargnée par ce phénomène que l'on voit ailleurs", et "c'est une tendance de fond qui augmente régulièrement", confirme Philippe Bleynie, secrétaire général de l'Ordre des médecins en Haute-Vienne, qui soutient la démarche de ses confrères de SOS Médecins.

Selon lui, "des médecins de garde au 15 (le Samu, ndlr) ont eu affaire aux mêmes types de comportement" et d'incivilités. "Ca n'est jamais une décision agréable pour un médecin de renoncer à aller donner des soins quelque part. Et en l'occurrence, ce sont six immeubles et toute une rue qui vont être lésés en raison de l'attitude de quelques-uns", a précisé Fabrice Massoulard. SOS Médecins continuera à y assurer les interventions urgentes, mais en demandant systématiquement l'appui de la police.

"A priori, cette décision s'applique jusqu'à la fin de l'année, sauf à ce qu'une solution soit proposée par les services concernés: police, préfecture, ARS", a prévenu le président de l'association.

Jé. M. avec AFP