Les parents d'Alexia Daval révèlent qu'ils ne voulaient "pas croire" à la culpabilité de leur gendre

Dans les colonnes de L'Est Républicain, au long d'un entretien publié ce jeudi sur le site du journal, les parents d'Alexia Daval, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot, sortent du silence. Leur fille est morte depuis quatre mois, leur gendre a avoué l'avoir tuée il y a un mois. Ils n'ont pas de haine, assurent-ils, pour celui qui a supprimé leur enfant qui aurait fêté ses trente ans le 18 février dernier. C'est la stupeur qui domine toujours en eux.
Evoquant son sentiment lorsque Jonathann Daval est passé aux aveux, Isabelle Fouillot lance: "C'était un autre tsunami. Un second drame, trois mois après le premier. On avait perdu notre fille et l’on perdait notre gendre." "Sérieusement, on ne voulait pas y croire. On se disait que, dans toutes les affaires, il y a des ragots et qu’on ne peut pas l’empêcher. (…) Sans ses aveux, on aurait crié au scandale", note Jean-Pierre Fouillot.
"On croyait à son innocence à 500%"
Celui-ci concède d'ailleurs avoir encore dû mal à assimiler l'horreur de l'événement. "On croyait à son innocence à 500 %. À aucun moment, nous n’avons douté. (…) On a d’ailleurs toujours du mal à y croire. Enfin, on veut bien le croire mais on ne réalise pas. On est encore sous le choc, pour tout vous avouer."
C'est bien simple. Pour eux, Jonathann Daval était "comme un fils". "Les trois mois qui ont suivi la mort d’Alexia, il m’appelait maman… Il était tous les jours chez nous. On a fait Noël ensemble. Jonathann acceptait toutes les invitations", se souvient Isabelle Fouillot. La question de la sincérité d'un Jonathann Daval, le visage dévoré par les larmes, accroché aux bras de ses beaux-parents, a été posée ces quatre dernières semaines par l'opinion publique. L'interrogation frappe, à plus forte raison, ce couple qui a perdu l'une de ses filles: "On l’a porté, les images parlent d’elles-mêmes… On se demande aujourd’hui s’il a été sincère avec nous, durant toutes ces années", développe Isabelle Fouillot.
Ulcérés par l'avocat de Jonathann Daval
Les propos de l'avocat de leur gendre ont ulcéré les parents d'Alexia Daval. Isabelle Fouillot le dit sans ambages, elle parle notamment pour "démentir, aussi, toutes les horreurs et les aberrations que l’on a pu entendre dans la bouche de l’avocat de Jonathann." Elle explique plus tard: "Quand j’entends maître Schwerdorffer parler de 'personnalité écrasante'… C’était tout l’inverse!"
"Je ne l’ai jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jonathann et Alexia ont vécu un an chez nous, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer", martèle la mère de famille endeuillée.
Juste avant le drame
Quelques heures avant que Jonathann Daval ne tue sa femme, les jeunes mariés étaient chez les époux Fouillot, attablés autour d'une raclette. Isabelle Fouillot raconte la soirée: "Nous avions organisé une raclette à la maison, avec Stéphanie, Grégory (son conjoint) et leur petit, notre petit trésor. Alexia et Jonathann étaient de la partie. Nous avons passé une très bonne soirée en famille, comme nous en avons eu plein."