La police retrouve un homme enlevé à Paris et ses ravisseurs

PARIS (Reuters) - La police a retrouvé jeudi soir dans le IXe arrondissement de Paris un homme de 28 ans qui avait été enlevé deux jours plus tôt et arrêté simultanément un de ses ravisseurs, a-t-on appris vendredi de source policière.
Deux autres suspects de l'affaire ont été interpellés à leur domicile vendredi matin. Le commanditaire est recherché.
Bien que la victime, qui semble avoir été séquestrée dans des voitures, soit de confession juive, le mobile antisémite est écarté par les enquêteurs.
Les kidnappeurs aurait selon eux agi pour des motifs crapuleux. Ils réclamaient le paiement d'une dette d'un million d'euros qu'ils imputent au frère de l'homme enlevé, pour des motifs encore imprécis. Le débiteur en question est connu des services de police.
C'est la famille de la victime de l'enlèvement qui a prévenu la police après un coup de téléphone des ravisseurs réclamant l'argent. La brigade criminelle et la brigade de recherches et d'intervention (BRI, ex-"antigang"), ont été saisies le mercredi.
Coïncidence selon la police, le jeune homme enlevé a travaillé dans le même magasin de téléphonie qu'Ilan Halimi, un jeune juif enlevé et assassiné en 2006.
La justice a reconnu dans cette dernière affaire un mobile antisémite pour le principal auteur, Youssouf Fofana, chef de l'autoproclamé "gang des barbares", condamné définitivement à la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans.
Le procès en appel de 18 autres protagonistes de l'affaire doit s'ouvrir fin octobre à Paris. Le mobile antisémite n'est pas retenu contre ces accusés. Ce dossier est devenu pour la partie civile emblématique des phénomènes de l'antisémitisme et de la violence en banlieue.
Thierry Lévêque et Nicolas Bertin, édité par Patrick Vignal