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Police-Justice

La catastrophe de Brétigny due à une "mauvaise maintenance"

Accident de Brétigny: la cause principale résulte d'un "déficit dans la qualité de la maintenance". Eric Lallement, procureur de la République à Evry, ce lundi 7 juin en conférence de presse.

Accident de Brétigny: la cause principale résulte d'un "déficit dans la qualité de la maintenance". Eric Lallement, procureur de la République à Evry, ce lundi 7 juin en conférence de presse. - -

Le procureur d'Evry Eric Lallement a écarté l'hypothèse de l'acte malveillant et confirmé le défaut de maintenance comme cause de l'accident ferroviaire survenu à Brétigny-sur-Orge il y a un an.

"Un déficit de la qualité de la maintenance." Eric Lallement, le procureur de la République a Evry, a confirmé en conférence de presse que la cause principale de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013, était dû à un défaut d'entretien sur cette partie du réseau.

Le magistrat, qui a promis "la vérité sur les causes et la responsabilité des personnes" dans l'accident, s'exprimait après la publication dimanche d'un rapport d'experts sur les raisons du déraillement du train. Ces experts, désignés par la justice, y soulignent un "état de délabrement jamais vu" - pointant ainsi directement la responsabilité de la SNCF et de RFF, gestionnaire des voies.

Accident de Brétigny: l'acte de malveillance écarté

Les conclusions confirment que le déraillement est dû à la mauvaise fixation d'une éclisse, sorte d'agrafe métallique, dans un aiguillage. Sur la cause de cette mauvaise fixation, l'expertise a permis de mettre au jour "un processus de dégradation ancien", a souligné Eric Lallement.

Des conclusions permettent de ce fait "d'écarter formellement l'hypothèse d'un acte de malveillance", a poursuivi le procureur en citant le rapport d'expert.

"Une centaine de défauts"

D'autant que, outre ce défaut de maintenance, les experts ont relevé sur le tronçon de voies examiné "une centaine de défauts qui ne sont pas les conséquences de cet accident", a ajouté le magistrat.

Ainsi, "le nombre élevé d'anomalies et leur répartition quasi homogène (...) témoigne d'une maintenance inadaptée et pas d'une action malveillante qui aurait été concentrée sur un point particulier", a-t-il lu, concluant à une "maintenance inadaptée".

|||sondage|||2021

Mathilde Tournier avec AFP