L'influenceur algérien Imad Tintin jugé lundi pour "provocation au terrorisme"

L'influenceur algérien "Imad Tintin" a été placé sous contrôle judiciaire ce dimanche 5 janvier et sera jugé lundi en comparution immédiate pour "provocation directe à un acte de terrorisme" après avoir publié une vidéo, retirée depuis, appelant à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français".

L'influenceur algérien "Imad Tintin", arrêté vendredi près de Grenoble pour une vidéo publiée sur Tiktok accusée de faire l'apologie du terrorisme, sera jugé ce lundi 6 janvier en comparution immédiate pour "provocation directe à un acte de terrorisme", a annoncé le procureur de la République de Grenoble à BFMTV ce dimanche.

Le parquet avait requis son placement en détention provisoire jusqu'à l'audience, mais le juge des libertés et de la détention a décidé de le placer sous contrôle judiciaire.

"Imad Tintin" a été interpellé vendredi soir à Échirolles après avoir publié une vidéo, retirée depuis, appelant à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français", selon une capture d'images reprise par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, dénonçant des propos "ignobles".

Un autre influenceur algérien arrêté

Âgé de 31 ans, il a soutenu Youcef A., connu sous le nom de "Zazou Youssef", un second influenceur algérien vivant en France, placé en détention provisoire jusqu'à son procès le 24 février par le tribunal de Brest pour apologie d'un acte de terrorisme, après avoir appelé à des actes violents via des vidéos.

En garde à vue, Youcef A. a reconnu être l'auteur des vidéos et a déclaré que "son message était destiné à la communauté algérienne et qu’il visait les opposants au régime en place en Algérie", selon un communiqué du procureur de Brest samedi.

"Imad Tintin" est entré en France en décembre 2021 et a demandé en août 2023 un titre de séjour après son mariage avec une Française. Mais cette demande a été refusée et il est, comme Youcef A., sous le coup d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Il encourt une peine de sept ans de prison et 100.000€ d’amende.

Pauline Revenaz avec Sophie Cazaux