L'état de santé de Tariq Ramadan compatible avec sa détention, selon une expertise médicale

Tariq Ramadan. - MEHDI FEDOUACH / AFP
L'état de santé de Tariq Ramadan est compatible avec son maintien en détention selon l'expertise médicale ordonnée par la justice pour statuer sur sa demande de remise en liberté.
L'islamologue a été mis en examen pour viols le 2 février et il est écroué depuis à la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne. La cour d'appel de Paris, devant laquelle il contestait ce placement en détention provisoire, avait ordonné jeudi cette expertise.
Selon un certificat médical que BFMTV a pu consulter et a évoqué samedi, le théologien musulman controversé souffre de deux pathologies: une sclérose en plaques et une maladie encore inconnue à ce stade.
Le médecin veut un bilan neurologique complet
Les deux pathologies évoquées chez Tariq Ramadan, dont une sclérose en plaques, "ne peuvent être considérées comme certaines au jour de la présente expertise", réalisée jeudi juste après l'audience devant la chambre de l'instruction, selon le contenu de cette expertise rapporté par les sources proches du dossier. Le médecin souligne également dans son rapport "la nécessité d'un bilan neurologique complet et sérieux qui n'a pas été fait depuis les années que semblent durer les troubles allégués", ont ajouté ces sources.
En l'état, l'expert médical conclut aussi que les pathologies en question ne peuvent s'aggraver brutalement et "ne peuvent pas engager à court ou plus long terme le pronostic vital". Une des sources proches du dossier a affirmé que cette expertise avait "duré 15 minutes". Elle contredit des attestations fournies par des médecins suivant de longue date le théologien musulman, et affirmant la réalité des maladies dont il dit souffrir. Un autre examen, réalisé mardi 13 février par un médecin généraliste de la prison, avait jugé l'état de santé de Tariq Ramadan "incompatible avec la détention".
L'expertise n'est, en elle-même, qu'un avis médical. Le maintien ou non en détention de l'islamologue sera en débattu en chambre de l'instruction jeudi prochain à 9h.