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Police-Justice

Jeune homme tué à Marseille : Valls promet que "personne ne sera protégé"

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls - -

Une information judiciaire a été ouverte à Marseille pour homicide volontaire, à la suite de la mort d'un jeune homme après une altercation avec un gardien de la paix

Manuel Valls a téléphoné vendredi à la mère du jeune homme tué à Marseille au cours d'une rixe avec un gardien de la paix, lui promettant que "personne ne sera protégé" et que la "vérité sera faite sur cet acte inqualifiable", d'après l'entourage du ministre de l'Intérieur.

Ce dernier s'est entretenu avec la mère de la victime pour lui "exprimer son soutien et lui présenter ses condoléances", a précisé l'entourage.

"Il lui a dit que toute la vérité et toutes les lumières devront être faites sur cet acte inqualifiable et que personne ne sera protégé", a-t-on ajouté.

Une information judiciaire a été ouverte à Marseille pour homicide volontaire, à la suite de la mort d'un jeune homme de 19 ans dans la nuit de mercredi à jeudi après une altercation avec un gardien de la paix, a annoncé vendredi le procureur de la République.

Le parquet a demandé le placement en détention provisoire du gardien de la paix, qui devrait être déféré vendredi dans l'après-midi.

L'altercation avait éclaté entre lui et un groupe de jeunes. Frappé par trois personnes, qui selon lui auraient remarqué son pantalon de policier, l'homme a alors sorti son arme, atteignant mortellement l'un des jeunes. Touché à l'artère fémorale, la victime était décédé à l'hôpital quelques heures plus tard.

Le policier qui n'était pas en service au moment des faits était de surcroît alcoolisé. Il avait été placé en garde à vue immédiatement après les faits.

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Valls : "il faut que la justice passe"

Le ministre de l'Intérieur, appelant au calme avait réagi dès jeudi soir. "S’il y a eu faute, s’il y a eu usage de l’arme alors qu’il n’y avait aucune raison de le faire, s’il y a eu un comportement qui ne correspond en rien à ce qu’est la police dans ce pays, il faudra que la justice passe", avait alors déclaré Manuel Valls. "Il n’y a pas de place pour de tels comportements dans la police de notre pays", avait-il conclu.

D. N. avec AFP