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Police-Justice

Interpellé avec 2.600 cachets d'ecstasy, il recouvre la liberté

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Les douanes avaient pourtant réussi un beau coup de filet, en arrêtant, mercredi 12 août, sur l'A 75, un Néerlandais avec 2.600 cachets d’ecstasy dissimulés dans la garniture de la banquette arrière de sa voiture. Mais après près de deux jours de garde à vue, la justice a dû le relâcher.

"Ne me dites pas merci, ce n’est pas la peine d’en rajouter", a lancé, amer, le président André-Frédéric Delay à l'adresse du prévenu en pleurs, qui n'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles à l'énoncé de la décision.

Depuis son placement en garde à vue, le Néerlandais a nié les faits. Des dénégations qu'il devait réitérer vendredi: "Je n'avais aucune raison de transporter de la drogue, je gagne bien ma vie", expliquait-il à la barre, assisté d'un interprète. Aux Pays-Bas, l'homme posséderait une entreprise d'informatique. Il consentait même à lâcher le nom d'un suspect, une connaissance en Espagne, qui aurait pu placer les produits stupéfiants dans la voiture à son insu.

"Ce dossier est mort!", s'est étranglé le juge

La logique voulait qu'il soit écroué dans l'attente de son jugement, or en l'absence d'enquête de personnalité produite par le service pénitentiaire d'insertion et de probation à Clermont-Ferrand, les juges se sont retrouvés dans l'impossibilité de prononcer un mandat de dépôt.

"Ce monsieur est libre parce qu'un service de la justice a refusé de se déplacer, de faire une enquête, de faire son travail" s'étranglait le juge Delay, vert de rage. Et celui-ci de conclure: "Ce dossier est mort!", rapporte l'Eveil.

K. L.