Hérault: huit hommes s'évadent d'un centre de rétention administrative, cinq sont toujours en fuite

Le centre de rétention de Metz en 2009 - AFP
Une porte chahutée par le vent et huit hommes qui prennent la poudre d'escampette. C'est le scénario qui s'est joué dans la nuit de samedi à dimanche, dans le centre de rétention administrative de Sète, dans l'Hérault, a appris BFMTV.com de source policière.
Il est environ 4h du matin quand six hommes se faufilent par une porte du premier étage malmenée par la tempête et les rafales de vent. Ils dévalent les escaliers de secours, sautent sur le filin métallique qui surplombe la cour de promenade et disparaissent. Témoins de leur échappée, deux autres retenus leur emboîtent le pas, mais ils sont rattrapés par les policiers gardiens du centre, alertés par les images de vidéosurveillance.
Dès le lendemain, l'un des six hommes parvenus à prendre le large est interpellé à une vingtaine de kilomètres, à Agde, au volant d'une voiture volée, nous indique une source policière. Les cinq autres fuyards ne sont, ce mardi, toujours pas réapparus et sont désormais inscrits au fichier des personnes recherchées.
Des conditions de sécurité "pas réunies"
Tout juste sortis de prison, ces huit hommes en situation irrégulière sur le territoire étaient placés en centre de rétention dans l'attente de leur expulsion vers leurs pays d'origine, tous situés en Afrique du nord, selon France 3.
"Les conditions de sécurité dans les centres de rétention administratives ne sont pas réunies", déplore auprès de BFMTV.com Fabrice Aebi, représentant du syndicat SGP Police dans l'Hérault.
"Ce soir-là, pour 22 retenus, on avait 5 gardiens alors qu'il en aurait fallu 8 ou 9. Il y a une volonté de remplir au maximum les centres, sans pour autant augmenter les effectifs", estime le policier.
Ces renforts dans les rangs des gardiens semblent d'autant plus nécessaires que le profil des retenus a évolué ces dernières années: "On a de plus en plus de sortants de prison, habitués aux forces de l'ordre et qui sont prêts à en découdre. Dans ce contexte, on ne peut pas travailler sereinement", regrette Fabrice Aebi.