Georges Tron renvoyé aux assises pour viols

Geogres Tron, le 29 mars 2015 à Draveil, ville dont il est maire. - Kenzo Tribouillard - AFP
La Cour de cassation a validé, ce vendredi, le renvoi de l'ancien secrétaire d'Etat Georges Tron devant les assises, pour viols et agressions sexuelles sur deux ex-collaboratrices de sa mairie de Draveil, dans l'Essonne. Me Patrice Spinosi, l'avocat des deux plaignantes, a déclaré que ses clientes étaient "très satisfaites" que Georges Tron et son ancienne adjointe à la Culture Brigitte Gruel doivent "affronter un jury populaire".
Pourvoi rejeté
Lors de l'audience mercredi devant la chambre criminelle de la Cour de cassation, le premier avocat général Didier Boccon-Gibod avait préconisé l'annulation du renvoi devant les assises, ce qui aurait impliqué un nouvel examen du dossier, mais la Cour ne l'a pas suivi.
Après deux ans et demi d'enquête, le maire UMP de Draveil, qui clame son innocence, avait bénéficié d'un non-lieu prononcé par les juges d'instruction d'Évry. Mais les plaignantes avait fait appel et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a décidé le 15 décembre dernier de renvoyer Georges Tron devant les assises avec Brigitte Gruel, son ex-adjointe.
"Immense déception"
Le parquet, puis le parquet général, s'étaient prononcés en faveur du non-lieu. Lors du procès aux assises, "les parties civiles seront précisément là, au cas où l'avocat général ne serait pas suffisamment insistant pour que la lumière soit faite sur les crimes qui sont aujourd'hui" reprochés à Georges Tron et Brigitte Gruel, a déclaré Me Spinosi.
"C'est une immense déception", a déclaré l'un des avocats de Brigitte Gruel, Me Emmanuel Piwnica. "Vous pouvez imaginer la déception que l'on ressent à l'idée d'avoir à comparaître devant une cour d'assises quand on sait que les faits pour lesquels on est poursuivi n'ont pas été commis, n'ont pas pu être commis et relèvent en réalité de la simple affabulation", a-t-il déclaré. "C'est regrettable d'avoir à comparaître devant une cour d'assises quand on n'a strictement rien fait", a ajouté l'avocat.
Réélu dimanche à l'issue de second tour des élections départementales dans son canton de Draveil, Georges Tron a finalement renoncé à briguer la présidence du conseil départemental de l'Essonne, remportée jeudi par le maire UMP de Montegron François Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).