Gare Saint-Charles: le suspect, de nationalité bulgare, est sous mandat d'arrêt européen

Des militaires de Sentinelle devant la gare Saint-Charles de Marseille. - Boris Horvat - AFP
D'après nos informations, la garde à vue de l'homme interpellé samedi à la gare Saint-Charles de Marseille a été levée ce lundi. C'est son comportement qualifié d'"étrange" qui a alerté une voyageuse samedi midi et conduit à son interpellation. Les militaires de Sentinelle présents dans la gare ont été sollicités par cette voyageuse. Ils ont prévenu la police tout en gardant cet homme, qui ne leur a opposé aucune résistance, et la police a procédé à son interpellation.
Refusant de donner son nom, le suspect a dans un premier déclaré être tchétchène, puis "ne pas être Charlie" et s'exprimait en russe. Il transportait sur lui du matériel électrique et informatique pouvant servir à la fabrication d'un engin explosif.
Recherché en Bulgarie pour tentative d'homicide
Après avoir gardé le silence le temps de sa garde à vue, cet homme de 48 ans, inconnu des forces de l'ordre françaises, est en réalité de nationalité bulgare et fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen pour tentative d'homicide, d'après nos informations. Les faits qui lui sont reprochés pour ce mandat se sont produits en Bulgarie en 2011 et ont conduit à sa condamnation à 6 ans de prison. Depuis il était en fuite.
Actuellement en rétention, il va être présenté devant la Cour d'appel d'Aix-en-Provence. Il ne sera donc pas poursuivi en France car les autorités nationales ne disposent pas d'assez d'éléments à son encontre. La section anti-terroriste du parquet ne devrait pas être saisie. Il va être remis très prochainement aux autorités bulgares.
Silencieux pendant sa garde à vue
Pendant sa garde à vue, il a refusé de s'expliquer et on ignore toujours pourquoi il transportait le matériel trouvé sur lui au moment de son interpellation samedi. Il a aussi refusé d'être assisté d'un avocat, seul un traducteur était présent.
Après cette interpellation, le maire LR de la ville, Jean-Claude Gaudin, a évoqué dans un communiqué un "attentat déjoué". Il y a quelques jours, un Français de 20 ans originaire de Tchétchénie, une république de la fédération de Russie, a poignardé à mort un passant à Paris et blessé quatre autres personnes. A Marseille, en octobre dernier, un Tunisien de 29 ans a tué deux jeunes femmes à l'arme blanche avant d'être abattu par des militaires.