Gard: une enseignante menacée pour avoir évoqué l'inexistence du Père-Noël en classe

Des élèves dans une classe d'école. (Image d'illustration) - MEHDI FEDOUACH / AFP
À quelques semaines des fêtes de Noël, le sujet va certainement revenir dans les salles de classe. Une enseignante d'une école primaire d'Aubord, dans le Gard, s'est vue copieusement insultée dans un groupe privé réservé aux parents pour avoir évoqué l'inexistence du Père Noël auprès de ses élèves.
Selon le récit fait par un enfant à un parent d'élève, contacté par BFMTV.com, l'enseignante de 57 ans en charge d'une classe de CE2 et de CM1 dans l'école de cette petite commune de 2.400 habitants près de Nîmes, a été interpellée par un élève pour lui demander si le Père Noël existait. Sans infirmer ou confirmer, elle avait invité chacun à y croire s'il le souhaitait.
Rappel à la loi
La réponse a visiblement peu plu à certains parents d'élèves qui s'en sont émus sur un groupe privé de la messagerie WhatsApp qui rassemble une quinzaine de parents. "Quatre l'ont agressée mais les insultes et les menaces venaient surtout de deux parents", explique un autre parent d'élève.
Informée, l'enseignante a porté plainte pour "menaces envers un agent chargé d'une mission de service public", "harcèlement" et "outrage". Les deux mères de famille à l'origine des menaces ont écopé d'un rappel à la loi, a appris BFMTV.com de source judiciaire confirmant les informations de Midi Libre.
L'enseignante en arrêt maladie
Entre-temps, l'une de ces mères a porté plainte contre l'enseignante pour des violences commises sur son petit garçon de 8 ans en classe. La maîtresse, affectée depuis septembre dans cette école, aurait attrapé l'enfant par le poignet pour le ramener à sa place.
L'enseignante, qui exerce depuis 36 ans, est extrêmement affectée par cette situation et est désormais en arrêt maladie. Un remplaçant a été affecté à l'école d'Aubord. "C'est parti d'un débat imbécile qui se finit par un règlement de comptes", se désole une parent d'élève.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Nîmes. Elle se poursuit. Contactés, la mairie et le rectorat n'ont pas répondu à nos sollicitations.