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Police-Justice

Fiché S évadé de prison: son conducteur mis en examen

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - AFP

Le chauffeur de la voiture à bord de laquelle un détenu de la maison d'arrêt de Brest, incarcéré pour vol et suivi pour sa pratique radicale de l'islam, a été mis en examen ce jeudi soir.

Le conducteur du véhicule à bord duquel un détenu, incarcéré pour vol et dont la radicalité religieuse est connue, de la maison d'arrêt de Brest s'est évadé mercredi matin à l'occasion d'un déplacement pour un rendez-vous médical, a été mis en examen ce jeudi soir pour complicité d'évasion. Il a été écroué. 

Il s'était rendu de lui-même en début de soirée la veille. 

Il l'a emmené à Saint-Brieuc 

"Une information judiciaire a été ouverte jeudi après-midi pour évasion en récidive pour le principal intéressé et complicité d'évasion pour les deux autres", à savoir le chauffeur et un autre complice, a ainsi indiqué Jean-Philippe Récappé, procureur de la République de Brest. Il a en outre assuré que le conducteur, qui s'était rendu de lui-même à la police mercredi après-midi, avait déposé le détenu à Saint-Brieuc. "Ils sont allés jusqu'à Saint-Brieuc", a-t-il précisé, confirmant des informations de la presse locale. 

L'homme, âgé de 20 ans, a reçu du détenu en échange de sa course une "petite somme d'argent", a ajouté Jean-Philippe Récappé. Le détenu de la maison d'arrêt de Brest, "fiché S" en raison d'une "tendance à la radicalisation", s'est évadé mercredi matin lors d'un transfert médical.

L'homme de 21 ans a réussi à s'échapper au moment de son arrivée au CHU de Brest. Il s'est enfui à bord d'un véhicule qui l'attendait à proximité. Selon le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière, le détenu s'est mis à courir dès sa sortie du véhicule pénitentiaire. Un agent est parvenu "à le plaquer une première fois au sol mais le détenu s'est relevé et a rejoint un véhicule de type Peugeot 306 où au moins deux hommes l'attendaient".

23 mentions à son casier

Cet homme "fait l'objet d'une fiche S parce qu'il a une tendance à la radicalisation et qu'il est suivi pour ça", avait indiqué mercredi Jean-Philippe Récappé, précisant qu'il n'avait cependant jamais été condamné pour des faits de terrorisme ou d'apologie du terrorisme.

Originaire de Landerneau, près de Brest, l'homme a 23 mentions à son casier judiciaire pour des faits de vol, dégradation et outrage notamment. Il avait en outre été condamné en octobre 2014 a deux mois de prison pour une évasion sous le régime du placement à l'extérieur, une mesure d'aménagement de peine qui permet aux personnes condamnées d'exécuter leur peine en dehors de la prison.

R.V. avec AFP