Corps éviscéré près d'Amiens: la sœur de la victime parle d'une "injustice" et dénonce la "torture" qu'il a subie

Steven a été retrouvé mort, le corps éviscéré, le 4 août dernier dans la Somme. Sa soeur se confie pour la première fois, un mois après, et pleure son frère, tué selon elle "sans raison".

Un mois après les faits, la douleur est vive pour la famille de Steven, 32 ans, dont le corps a été retrouvé éviscéré sur une aire de sport de la commune de Pont-de-Metz, près d'Amiens, le 4 août dernier.

Élodie, sa sœur, s'est exprimée pour la première fois à la suite de ce drame auprès de RTL, ce samedi 6 septembre. "Il aurait dû avoir 33 ans, le 5 septembre. Donc c'est compliqué", confie-t-elle.

La victime était un père de famille qui laisse derrière lui trois filles. "Un homme comme tout le monde", assure sa sœur.

"Pourquoi? Il a été tué sans aucune raison. Il n'avait rien à se reprocher", déplore-t-elle.

"C'est surtout de l'injustice"

Quelques jours après la découverte du corps de Steven, un homme âgé de 27 ans a été interpellé et a avoué être à l'origine des coups de couteau portés sur la victime. Il a été ensuite mis en examen pour "assassinat".

L'autopsie a confirmé que le décès était dû à "plusieurs coups portés au niveau du cœur et du bas du visage", avait détaillé le magistrat, indiquant l'existence "d'une plaie béante au niveau du ventre".

Des rumeurs ont évoqué un possible mobile lié au trafic de stupéfiants, avant d'être balayées par les autorités. "Apparemment, pas de connaissance entre les deux. Donc pas d'histoire de drogue, comme beaucoup ont pu le dire. C'est surtout de l'injustice", estime Élodie.

Une enquête toujours en cours

Face aux déclarations du suspect, Élodie rappelle que son frère n'est plus en mesure de rapporter sa propre version des faits.

Une enquête est toujours en cours pour tenter de comprendre les circonstances du meurtre de Steven. Sa famille attend désormais un procès lors duquel elle espère avoir des réponses sur les circonstances du drame.

"Quoi qu'il puisse arriver, ça ne justifie pas la torture dans laquelle mon frère a été tué. On ne tue pas une personne comme ça", martèle Élodie.

Mélanie Hennebique