Enquête ouverte par le parquet à la suite d'accusations du FN sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen

Incidents durant le meeting de Marine Le Pen à Ajaccio samedi 8 avril. - -
Ouverte le 22 mars, l'enquête préliminaire pour abus de confiance, a été confiée à l'office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff). L'Office européen anti-fraude (Olaf) a indiqué mardi avoir également été saisi par le parti frontiste pour examiner ces allégations.
Le vice-président du FN Florian Philippot avait indiqué qu'une "trentaine d'assistants" travaillant pour "une vingtaine de parlementaires" au Parlement européen étaient, à ses yeux, concernés, sans préciser qui étaient les députés visés.
Le signalement au parquet de Paris été effectué le 14 mars par Sophie Montel, une proche de Florian Philippot, eurodéputée frontiste depuis 2014, a précisé une source proche du dossier. Sollicitée, cette dernière n'a pas souhaité faire de commentaires.
Cette contre-attaque du FN intervient alors que le parti et sa présidente Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, sont eux-mêmes soupçonnés d'avoir eu recours à des emplois fictifs d'assistants à Strasbourg.
En cause, la présence de ces collaborateurs à des postes figurant dans le dernier organigramme du parti en France, qui peut faire douter de leur emploi effectif à l'assemblée européenne.
Cette dernière a lancé des procédures de recouvrement pour un total de 1,1 million d'euros, par le biais de prélèvements sur les indemnités de six eurodéputés frontistes, dont Mme Le Pen (environ 340.000 euros) et son père, Jean-Marie Le Pen (environ 320.000 euros).
Dans le cadre de l'enquête instruite à Paris, deux assistants parlementaires, dont l'une des plus proches collaboratrices de Marine Le Pen Catherine Griset, ont été mis en examen.
Marine Le Pen a elle-même été convoquée en vue d'une possible mise en examen, mais elle refuse de répondre à la justice avant la fin des campagnes présidentielle et législative.