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Police-Justice

Enlèvement de Chloé : information judiciaire pour viol

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La jeune adolescente retrouvée dans le coffre d'une voiture en Allemagne aurait subi un viol. Une instruction judiciaire a été ouverte dans ce sens.

L'information judiciaire ouverte dans l'affaire de l'enlèvement de la jeune Chloé, retrouvée vendredi en Allemagne une semaine après sa disparition dans le Gard, vise également des faits de viol, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

L'information judiciaire a été ouverte dès vendredi pour enlèvement, séquestration et viol, "eu égard au profil du suspect" incarcéré en Allemagne, dans l'attente de son transfèrement en France dans le cadre d'une procédure de mandat d'arrêt européen, a-t-on précisé de même source.

Le parquet de Nîmes n'avait pas mentionné le chef de viol vendredi lors d'une conférence de presse, soulignant alors n'avoir aucun élément sur d'éventuelles violences sexuelles.

Des versions contradictoires

La source judiciaire n'a pas confirmé que Chloé, 15 ans, ait parlé de viol lors de sa longue audition dimanche par les gendarmes, comme l'a indiqué lundi LCI. Selon TF1 News, l'adolescente aurait raconté dimanche aux enquêteurs qu'elle a été violée à plusieurs reprises par son ravisseur. Les médecins qui l'ont examiné auraient confirmé ces viols.

Selon une source proche du dossier, un des messages adressés par la police allemande aux autorités françaises "faisait allusion à un viol".

Lors d'une conférence de presse à Offenbourg, le procureur allemand, Herwig Schäfer, s'est refusé à tout commentaire sur la question d'éventuelles violences sexuelles subies par Chloé. "Je ne veux rien en dire aujourd'hui, d'une part pour protéger la victime et d'autre part pour ne pas gêner l'enquête", a-t-il expliqué. Il a juste relaté les propos du suspect incarcéré selon lesquels "il cherchait une victime" et qu'il serait tombé "par hasard" sur Chloé le 9 novembre.

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La justice allemande accorde une "extradition rapide"

M. Schäfer a spécifié que "rien ne s'oppose à une extradition rapide" du ravisseur présumé. "Vu que le suspect et la victime sont Français tous les deux, et que les délits se sont déroulés surtout en France, de notre point de vue il n'y a rien qui s'oppose à une extradition rapide, cela pourrait être le cas dans quelques semaines, même peut-être plus rapidement".