Dix ans de prison pour avoir tué un mari violent: "déni de justice"

justice - photo d'illustration - AFP
Osez le féminisme a qualifié vendredi de "déni de justice" la condamnation à dix ans de prison d'une femme qui avait tué son mari violent, demandant la présomption de légitime défense pour les femmes victimes de violences.
Où est la justice ?
La cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé jeudi en appel la condamnation à dix ans de réclusion de Jacqueline Sauvage, reconnue coupable d'avoir tué son mari en 2012, après des années d'enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels sur elle et ses enfants.
"En France, une femme sur dix est victime des violences de son conjoint ou ex-conjoint. Quel message leur envoie aujourd'hui la justice ?", a demandé l'association féministe dans un communiqué.
"A quand la reconnaissance des phénomènes d'emprise, des syndromes post-traumatiques des femmes battues?". Elle a demandé "que soit étudié l'élargissement de la présomption de légitime défense aux femmes victimes de violences, comme c'est le cas au Canada depuis 1990".
Osez le féminisme a également demandé à la ministre de la Justice Christiane Taubira une "étude comparative des peines prononcées" pour "tous les crimes en général, les crimes d'hommes sur leur conjointe ou ex-conjointe et les crimes de femmes sur leur mari ou ex-conjoint".