Démantèlement d'un groupe mafieux international en France et à Monaco, 19 interpellations

Police judiciaire (illustration). - AFP
C'est une organisation criminelle influente, une véritable mafia venue des Balkans, qui vient d'être démantelée. 19 personnes, 13 en France et six à Monaco, ont été interpellées mardi dernier dans le cadre d'une vaste opération de police judiciaire, résultat d'une vaste et complexe enquête conduite par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).
Ce démantèlement est l'une des affaires à tiroir qui découlent d'une autre information judiciaire ouverte sur l'application "Sky ECC" très prisée du crime organisé. Les enquêteurs ont capté des conversations échangées sur cette plateforme, laissant émerger un réseau criminel, implanté dans le sud-est de la France et qui importait de très grosses quantités de drogue pour le marché français et européen.
Trafic de drogue et corruption
L'exploitation de ces échanges réalisés sur la messagerie cryptée entre février 2020 et février 2021 a permis d'identifier un chef de réseau, d'origine serbe. Les surveillances menées par la police judiciaire ont permis d'observer l'organisation et les rapports au sein de ce groupe criminel. Par ailleurs, l'enquête a mis à jour une possible corruption de deux policiers monégasques.
Un vaste coup de filet était alors monté pour le 3 octobre dernier. Au total 19 personnes ont été interpellées, selon nos informations confirmant celles du Parisien. 13 en France et six à Monaco. À l'issue de leur garde à vue menée sur le territoire national, onze suspects ont été présentés à un juge d'instruction et mis en examen.
Placement en détention provisoire
Ils sont mis en examen pour "importation en bande organisée de stupéfiants", "trafic de stupéfiants", "blanchiment d’importation de produits stupéfiants", "blanchiment de trafic de stupéfiants", "blanchiment en bande organisée de crimes et délits", "acquisition, détention d’armes de catégorie A et B en réunion", "cession irrégulière d’armes de catégorie A et B en réunion" et "association de malfaiteurs en vue de crimes et délits punis de dix ans d’emprisonnement".
Neuf mis en cause ont été placés en détention provisoire, le parquet a fait appel de la décision concernant les deux derniers.