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Police-Justice

Corse: rassemblements et marche blanche en mémoire de Julie Douib

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L'inaction des forces de police dans les cas de violences conjugales a été pointée du doigt par plusieurs manifestantes.

Quelques jours après la mort de Julie Douib, tuée par son ex-conjoint dans son logement de l’Ile-Rousse dimanche passé, la Corse se mobilise. Si une marche blanche est prévue samedi, une cinquantaine de personnes s'étaient déjà réunies ce mercredi à Bastia. Le rassemblement a eu lieu autour d’un banc rouge. orné d’une plaque en mémoire à toutes les victimes de violences conjugales, où un bouquet de fleurs a été déposé.

Ce premier rassemblement, qui est aussi un moyen de lutter contre les féminicides.

"Les violences faites aux femmes sont souvent considérées comme une petite histoire domestique. On arrive à des drames comme celui qui vient de se passer", explique Rosy Sarrola, présidente régionale de l’association "femmes solidaires."

L'inaction des forces de l'ordre pointée du doigt

De nombreuses participantes estiment d’ailleurs que la sensibilisation aux violences conjugales doit se faire dès le plus jeune âge. "Il y a beaucoup de choses à faire, au niveau de l’éducation et des petits garçons, parce que le machisme tue tous les jours", estime de son côté Marie-Noëlle Antomarchi, membre de cette même association.

Egalement pointée du doigt, l’inaction des forces de l’ordre lorsque de telles situations se présentent à eux. Dans le cas de Julie Douib, la victime avait déjà déposé plusieurs mains courantes mais la trentenaire continuait pourtant d’être la victime des sévices, physiques et moraux, de son ex-conjoint

"J’ai eu moi-même cette expérience, j’ai appelé quatre fois la police, on me répondait que ce n’était pas leur secteur. J’ai fait le 17, comme on nous demande de le faire", déplore Josépha Amoroso, victime de violences conjugales par le passé. 

Tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. C’est le trentième cas depuis le début de l’année.

Hugo Septier