Collomb dénonce la "grossièreté" et l"'indécence" des propos "anti-flics" de Moix

Gérard Collomb en visite à La Castellane à Marseille en juillet 2018. - BORIS HORVAT / AFP
Après les syndicats de police, c'est au tour du gouvernement de réagir aux propos du polémiste Yann Moix, qui a assuré samedi soir que les policiers "n'avait pas les couilles d'aller dans les endroits dangereux". Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a dénoncé un discours "grossier" et "indécent" ce dimanche via son compte Twitter.
"Grossier sur la forme, indécent sur le fond : M. Moix a, à nouveau, tenu des propos intolérables à l’encontre de nos policiers. Je les condamne sans réserve et réaffirme mon soutien à nos forces de l’ordre dont je veux rappeler l’action exemplaire, partout sur le territoire", a-t-il assuré sur le réseau social.
"Vous n'avez pas les couilles d'aller dans les endroits dangereux"
Samedi soir dans l’émission Les Terriens du samedi, le polémiste et écrivain avait évoqué un "manque de courage" de la part des policiers français:
"Je suis moi-même spectateur du harcèlement que vous pratiquez sur des gens inoffensifs (...) parce que, effectivement, la peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux", a-t-il déclaré à deux policiers présents sur le plateau à l’occasion d’un débat sur l’insécurité.
Dans une lettre publiée dimanche, le syndicat Alternative Police CFDT a dénoncé le discours de Yann Moix, annonçant avoir saisi le CSA et demandant au ministre de l'Intérieur de condamner ces propos.
Ce n'est pas la première fois que Yann Moix s'attire les foudres des policiers. Début 2018, le polémiste avait assuré "détenir des preuves vidéos" de violences policières à l'encontre de migrants à Calais.