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Police-Justice

Christophe Dettinger condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis

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L'ancien boxeur Christophe Dettinger a été condamné ce mercredi à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté.

Le tribunal correctionnel a condamné l'ancien boxeur Christophe Dettinger à 30 mois de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve ce mercredi, pour avoir violemment frappé deux gendarmes mobiles en marge d'une manifestation des gilets jaunes.

Si l'ancien boxeur va être maintenu en détention, sa peine sera aménageable. Le juge d'application des peines va le convoquer dans les cinq jours pour mettre en place un régime de semi-liberté.

"Un soulagement" 

"C'est un soulagement, même si c'est un aménagement ab inicio qui n'est pas un aménagement complet puisque cet homme dormira en prison pendant encore un certain temps mais en tout cas il pourra travailler, retrouver sa famille", a déclaré son avocat Me Hugues Vigier face à la presse, à la sortie du tribunal.
"D'ici deux à trois jours il pourra recouvrer la liberté dans la journée" a ajouté l'avocat, précisant qu'il s'agissait d'"une décision dont la justice ne pouvait pas faire appel". Son avocat rapporte que "la décision (était) difficile à comprendre" pour son client, Christophe Dettinger. 

De son côté, l'avocat des parties civiles Me Jean-Philippe Morel s'est félicité "d'une décision sage qui rend justice", se disant "très satisfait" ce mercredi soir. 

L'audience était éprouvante pour le prévenu, qui a fini par présenter ses excuses aux deux gendarmes. "Quand je me vois taper sur le gendarme au sol, j'ai honte de moi", avait déclaré l'ancien boxeur à la barre, la voix chargée d'émotion. 

Deux ans de prison ferme dont un an avec sursis avaient été requis à son encontre par le procureur, avec mise à l'épreuve, assorti d'une "obligation d'indemniser les victimes", deux gendarmes, dont l'un s'est vu prescrire 2 jours d'ITT et l'autre n'a toujours pas repris le travail, après 40 jours.

Cécile Danré avec Jeanne Bulant